directrice de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD)
En bref
Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, le Président égyptien al-Sissi a instauré un régime politique reposant sur un autoritarisme d’une grande intensité.
Le régime en place a affaibli l’ensemble des contrepouvoirs : des partis politiques d’opposition au Parlement.
Il est aujourd’hui impossible de se fier aux résultats électoraux officiels pour comprendre l’adhésion des Égyptiens au gouvernement en place.
Al-Sissi vise à construire un capitalisme d’État à l’aide d’outils comme les politiques d’austérité néolibérales, ou la tarification des biens et des services publics.
La réduction du gaspillage de l’eau est au centre des enjeux nationaux, et plusieurs mesures, comme revêtir les canaux d’irrigation du Nil, sont proposées.
chercheuse postdoctorante au sein du projet ERC MENA-PERC et docteure associée au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po
En bref
La Jordanie, dirigée depuis 25 ans par le roi Abdallah II, est présentée comme un « îlot de stabilité » au Moyen-Orient.
La Constitution de la Jordanie datant de 1952 la définit en effet comme une monarchie héréditaire et parlementaire.
Pourtant, cette stabilité est relative : la création d’un Conseil national de sécurité est par exemple pour nombre de Jordaniens une façon de contourner le contre-pouvoir des institutions existantes.
Les élections législatives de septembre 2024 ont vu le Front d’action islamique prendre de l’ampleur, et quelques mois après, Amman décide d’interdire les activités des Frères musulmans.
La crise régionale a mis à mal le secteur du tourisme en Jordanie et l’arrivée au pouvoir du Président Trump a remis en question le soutien financier américain au pays.
maîtresse de conférence en science politique à l’Université Paris-Dauphine PSL
En bref
Après 2 ans de gel du pouvoir, le Liban a depuis janvier 2025 un nouveau président, Joseph Aoun, et depuis peu un nouveau chef du gouvernement, Nawaf Salam.
Si ces élections ont permis de remporter des batailles (réforme du secteur bancaire), le Liban reste dépendant d’aides extérieures pour son rétablissement.
Les sièges au Parlement sont alloués à des communautés selon des quotas arrêtés en 1990, et ne sont pas représentatifs des partis les plus populaires du pays.
Aujourd’hui, Israël dispose toujours d’une liberté totale dans ses attaques contre le territoire libanais, contre sa population et contre ses infrastructures.
La communauté internationale n’a présenté pour le moment aucun plan efficace pour aider le Liban à répondre aux enjeux du surnombre de réfugiés dans le pays.