professeur de neurobiologie à l’Université Paris Cité
En bref
Pendant longtemps, on pensait que les triglycérides (grands lipides) ne passaient pas la barrière protégeant le cerveau, contrairement au glucose.
Mais une étude de 2020 remet cette idée en question : les lipides pourraient influencer notre circuit de récompense.
Cette étude révèle notamment un lien important entre les triglycérides et une enzyme (la lipoprotéine lipase), ainsi que l'impact des lipides sur notre gestion alimentaire.
Les lipides, comme les sucres, joueraient un rôle clé dans le dérèglement de notre circuit de récompense lié à l'alimentation.
L'addiction alimentaire reste différente de l'addiction aux drogues : elle implique plusieurs organes et systèmes, tandis que les drogues ciblent principalement le système nerveux.
professeur des universités à la faculté de médecine Paris Saclay
En bref
Les addictions sont largement répandues dans la population française : en 2020, 25,5 % des adultes fument quotidiennement et 10 % boivent au moins un verre d’alcool par jour.
L’addiction repose sur des critères comme le craving, la poursuite de la consommation malgré les dangers, ou encore un syndrome de sevrage à l’arrêt de la substance.
En France, les substances addictives les plus consommées sont le tabac (responsable de 75 000 décès par an), l’alcool (41 000 décès par an) et le cannabis.
Une augmentation nette de l’usage de drogues psychostimulantes est observée chez les adultes depuis 2010 et le détournement de médicaments à base d’opiacés augmente.
Les recherches actuelles se concentrent sur des études spécifiquement dédiées aux usagers de drogues, afin de mieux identifier les thérapies efficaces et adaptées à leurs profils.
professeur de psychologie à l'Université Paris Cité
En bref
Un rapport remis en 2024 au président de la République souligne le retard des politiques publiques dans l’encadrement de l’utilisation des écrans par les jeunes.
À ce jour, l’utilisation prolongée des écrans n’est pas officiellement reconnue comme addictive, en partie en raison de la grande diversité des pratiques qu’elle englobe.
Un enfant laissé seul devant la télévision peut développer des troubles langagiers, là où le co-visionnage de la télévision avec un adulte a des effets positifs sur le développement du langage.
Le principal effet néfaste des écrans est leur impact sur le sommeil, qui engendre des problèmes de santé comme des maladies cardiovasculaires ou encore de la dépression.
Le co-visionnage et la supervision de l’utilisation des écrans par les jeunes sont essentiels, notamment pour les protéger des contenus inappropriés sur Internet.