géologue-métallogéniste au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)
Pierre-Alexandre Reninger
géophysicien au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)
En bref
Le BRGM va réaliser un inventaire du potentiel en ressources minérales, afin de caractériser les ressources naturellement présentes sur le territoire français.
Avec cet inventaire, les scientifiques établiront un jeu de données uniforme inédit, puisque lors du dernier inventaire, 30 % des zones pouvant présenter un potentiel minier n’avaient pas été couvertes et de nombreux métaux, aujourd’hui considérés comme critiques, n’étaient pas analysés.
La technique utilisée, la géophysique aéroportée, est inédite pour cet objectif et cette échelle en France.
Elle permettra, en combinant trois méthodes (le magnétisme, la spectrométrie gamma et l’électromagnétisme) d’obtenir des données précises rapidement.
Dans un second temps, des zones d’intérêt ciblées seront analysées plus en détail à l’aide de techniques géochimiques et géophysiques au sol. D’autres techniques innovantes comme l’hydrogéochimie, la biogéochimie ou des acquisitions géophysiques par drone pourront être expérimentées.
adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS
Émilie Normand
ingénieure économiste, chargée de recherche à IFP Énergies nouvelles
Candice Roche
chargée de recherche en géopolitique des métaux et de la transition écologique à l'IFPEN
En bref
Alors que les métaux sont au cœur des préoccupations des États, les gisements de minerais présents dans la mer attisent la convoitise.
Les États côtiers ont des droits sur les ressources situées dans leurs zones économiques exclusives ; au-delà, la mer est une zone commune où le statut de l’exploitation minière reste à définir.
Pourtant c’est une zone riche en ressources, particulièrement en amas sulfurés, en encroûtements cobaltifères et en nodules polymétalliques.
L'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) négocie un cadre réglementaire pour l'exploitation des ressources sous-marines.
Ces négociations font émerger une nouvelle sphère géopolitique qui remet en cause les alliances traditionnelles étatiques et questionne leur place alors que les entreprises exercent une influence croissante.
adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS
Candice Roche
chargée de recherche en géopolitique des métaux et de la transition écologique à l'IFPEN
Vincent d’Herbemont
ingénieur civil au département économie et évaluation environnementale d’IFP énergies nouvelles
Louis-Marie Malbec
ingénieur économiste à l'IFP énergies nouvelles
En bref
Via le projet « Vision 2030 », l’Arabie saoudite affiche clairement ses ambitions de diversifier son économie pour devenir un leader des technologies bas-carbone.
Suivre le mouvement de décarbonation imposé par la crise climatique, force le royaume (qui doit 60 % de ses recettes au pétrole) à viser d’autres marchés que les hydrocarbures.
Pour cela, le pays veut exploiter le fort potentiel minéral de son sous-sol et en développer une base industrielle efficace dans le secteur minier et métallurgique.
La dernière évaluation a mis en exergue l’abondance d’or, de cuivre, de zinc, de nickel, de terres rares, de lithium et manganèse dans le sol saoudien.
L’Arabie saoudite affiche une nouvelle stratégie sur la scène diplomatique : le multi-alignement.
La stratégie polymorphe du pays accentue sa concurrence avec les Émirats arabes unis pour la place de leader de la région.