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Du pétrole au lithium, la transition énergétique redistribue les cartes de la géopolitique

L’Arabie saoudite, une future puissance minière ?

Emmanuel Hache, adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS, Candice Roche, chargée de recherche en géopolitique des métaux et de la transition écologique à l'IFPEN, Vincent d’Herbemont, ingénieur civil au département économie et évaluation environnementale d’IFP énergies nouvelles et Louis-Marie Malbec, ingénieur économiste à l'IFP énergies nouvelles
Le 16 avril 2024 |
8 min. de lecture
Emmanuel Hache
Emmanuel Hache
adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS
Candice Roche
Candice Roche
chargée de recherche en géopolitique des métaux et de la transition écologique à l'IFPEN
Vincent d’Herbemont
Vincent d’Herbemont
ingénieur civil au département économie et évaluation environnementale d’IFP énergies nouvelles
Louis-Marie MALBEC
Louis-Marie Malbec
ingénieur économiste à l'IFP énergies nouvelles
En bref
  • Via le projet « Vision 2030 », l’Arabie saoudite affiche clairement ses ambitions de diversifier son économie pour devenir un leader des technologies bas-carbone.
  • Suivre le mouvement de décarbonation imposé par la crise climatique, force le royaume (qui doit 60 % de ses recettes au pétrole) à viser d’autres marchés que les hydrocarbures.
  • Pour cela, le pays veut exploiter le fort potentiel minéral de son sous-sol et en développer une base industrielle efficace dans le secteur minier et métallurgique.
  • La dernière évaluation a mis en exergue l’abondance d’or, de cuivre, de zinc, de nickel, de terres rares, de lithium et manganèse dans le sol saoudien.
  • L’Arabie saoudite affiche une nouvelle stratégie sur la scène diplomatique : le multi-alignement.
  • La stratégie polymorphe du pays accentue sa concurrence avec les Émirats arabes unis pour la place de leader de la région.

Lors de la dernière édi­tion du Future Min­er­als Forum qui s’est tenue à Riyad en jan­vi­er 2024, le roy­aume saou­di­en affichait claire­ment ses ambi­tions : « L’Ara­bie saou­dite a la vision, les ressources minérales, un grand marché, des rela­tions régionales et la géo­gra­phie adéquate pour devenir une plaque tour­nante de la chaîne de valeur des minéraux1 ». Les métaux se retrou­vent ain­si au cœur de la stratégie de l’après-pétrole bap­tisée « Vision 2030 » des­tinée à pré­par­er la diver­si­fi­ca­tion de l’économie saou­di­enne. L’objectif d’une tran­si­tion écologique mon­di­ale induit des besoins énergé­tiques et surtout métalliques pour faire face au déploiement des tech­nolo­gies numériques et bas-car­bone (bat­ter­ies, éolien, solaire, hydrogène, etc.). Con­sciente de cela, Riyad entend déclin­er une stratégie mul­ti­forme pour devenir un acteur incon­tourn­able sur les marchés. D’une part, le roy­aume d’Arabie saou­dite pro­pose une poli­tique soutenue favorisant le développe­ment d’une indus­trie minière nationale. D’autre part, il cherche à stim­uler les investisse­ments étrangers sur son ter­ri­toire. Enfin, il a pour ambi­tion de devenir le piv­ot région­al des échanges énergé­tiques et métalliques, entre les pays rich­es en min­erais et en métaux d’Asie cen­trale et d’Afrique.

Le potentiel du sous-sol saoudien : une solution pour l’après-pétrole ?

Alors que la crise cli­ma­tique impose la décar­bon­a­tion des sys­tèmes énergé­tiques et la sor­tie des éner­gies fos­siles, l’Arabie saou­dite doit repenser son mod­èle économique qui repose en large par­tie sur le secteur des hydro­car­bu­res. Le pét­role, à lui seul, représente 60 % des recettes budgé­taires du roy­aume et plus de 75 % de ses expor­ta­tions2. Con­sciente de ces enjeux, la plus grande monar­chie pétrolière du Golfe pré­pare la diver­si­fi­ca­tion de son économie grâce à son plan de développe­ment bap­tisé « Vision 2030 » en 2016. Ce dernier vise notam­ment à attir­er les investisse­ments étrangers sur son ter­ri­toire et à soutenir de nom­breux secteurs d’activité comme l’éducation, le tourisme et l’industrie minière3.

Après avoir été le prin­ci­pal four­nisseur de pét­role mon­di­al au cours du 20ème siè­cle, l’Arabie saou­dite se rêve en leader région­al – voire mon­di­al – métallique. L’idée : exploiter le poten­tiel minéral de son sous-sol et en dévelop­per une base indus­trielle effi­cace dans le secteur minier et métal­lurgique. De fait, les réserves minérales du roy­aume ont récem­ment été ré-éval­uées à la hausse (un dou­ble­ment depuis 2016), à env­i­ron 2 500 mil­liards de dol­lars par le Sau­di Geo­log­i­cal Sur­vey (SGS), alors que plus de la moitié du ter­ri­toire reste à explor­er4. Le sous-sol saou­di­en serait par­ti­c­ulière­ment riche en or, en cuiv­re, en zinc, en plomb et en nick­el, mais égale­ment en phos­phate, en ter­res rares, en baux­ite, en lithi­um et en man­ganèse. Toutes des ressources fon­da­men­tales pour la tran­si­tion bas-car­bone. Ces dernières pour­raient plac­er le roy­aume en posi­tion idéale pour devenir un pro­duc­teur de métaux capa­ble d’alimenter son pro­pre secteur indus­triel, puis poten­tielle­ment d’exporter une par­tie sur les marchés mondiaux. 

Le pro­jet minier nation­al du gou­verne­ment saou­di­en, est sous la tutelle du min­istère de l’Industrie et des ressources minérales5 et du SGS, chargé de la four­ni­ture d’informations géologiques sur le sol et le sous-sol du ter­ri­toire. En 2023, Riyad a lancé plusieurs ini­tia­tives des­tinées à attir­er les investis­seurs étrangers, par­mi lesquelles un pro­gramme de 182 mil­lions de dol­lars d’incitations à l’exploration minière. Le roy­aume a égale­ment fait évoluer son cadre régle­men­taire pour faciliter les investisse­ments extérieurs et l’octroi de licences minières, notam­ment grâce au lance­ment de 33 nou­velles licences d’exploration. La société minière publique Ma’aden6, con­sti­tuée en 1997, vise à faciliter le développe­ment des ressources minérales du roy­aume. Elle est égale­ment dev­enue un acteur incon­tourn­able de la stratégie saou­di­enne. Avec un chiffre d’affaires dépas­sant les 10 mil­liards de dol­lars, une crois­sance annuelle de ce dernier de 25 % sur les 3 dernières années7 et une cap­i­tal­i­sa­tion bour­sière avoisi­nant 50 mil­liards de dol­lars, elle fait par­tie des entre­pris­es les plus dynamiques et les plus attrac­tives du secteur.

Ma’aden et les 10 plus gross­es entre­pris­es minières mondiales

En 2023, Ma’aden s’associait avec le Fonds sou­verain saou­di­en8 (PIF) pour créer Man­ara Min­er­als afin de répon­dre à la crois­sance du secteur minier dans le pays. Aus­sitôt créée, cette joint-ven­ture saou­di­enne a acquis 10 % du groupe minier brésilien Vale Base Met­als (VBM)9. Ce parte­nar­i­at vise à soutenir la crois­sance du marché des métaux de la tran­si­tion énergé­tique, car VBM est une entre­prise impor­tante pour la pro­duc­tion de cuiv­re et de nickel.

En par­al­lèle, l’Arabie saou­dite souhaite accueil­lir sur son sol des indus­tries de la tran­si­tion écologique et énergé­tique. Elle a notam­ment signé en juin 2023 un con­trat de 5,6 mil­liards de dol­lars avec l’entreprise chi­noise de con­struc­tion de véhicules élec­triques Human Hori­zon10. Le roy­aume souhaite ain­si se posi­tion­ner sur les dif­férents seg­ments de la chaîne de valeur : de l’extraction minière à la pro­duc­tion de pro­duits à haute valeur ajoutée et haute inten­sité tech­nologique. Le parte­nar­i­at a pour objec­tif de pro­duire env­i­ron 125 000 véhicules élec­triques d’ici 2026 de manière autonome, c’est-à-dire avec des bat­ter­ies fab­riquées sur le ter­ri­toire nation­al et con­sti­tuées de métaux saoudiens.

Ain­si, le développe­ment du poten­tiel minéral appa­raît comme un pili­er de la stratégie de diver­si­fi­ca­tion de l’économie saou­di­enne : faut-il en con­clure que le roy­aume va pass­er d’une économie pétrolière à une économie de rente de matière pre­mière ? La réponse est a pri­ori non : l’Arabie saou­dite entend bien con­juguer son poten­tiel minéral à des ambi­tions économiques en devenant un hub énergé­tique et métallique mondial.

Hub énergétique et métallique : les ambitions du royaume sur la « Super région »

A tra­vers ses pro­jets d’investissements nationaux et étrangers, Riyad cherche à occu­per une place sur le marché des matières pre­mières néces­saires à la tran­si­tion énergé­tique. Et cette place pour­rait être facil­itée par son posi­tion­nement géo­graphique cen­tral entre les prin­ci­paux pro­duc­teurs de métaux africains et les pays asi­a­tiques. La ville deviendrait une plaque tour­nante com­mer­ciale majeure. La stratégie saou­di­enne est poly­mor­phe puisqu’en plus de la mul­ti­pli­ca­tion des accords com­mer­ci­aux avec l’Egypte11, la Turquie12 et la Mau­ri­tanie pour dévelop­per des mines de fer13, elle vise la créa­tion d’une plate­forme de trad­ing pour les matières minérales et d’une bourse régionale de métaux (Sau­di Met­al and Min­ing Exchange) capa­ble de rivalis­er avec celle de Lon­dres (Lon­don Met­al Exchange) ou de Shang­hai (Shang­hai Met­al Exchange). En organ­isant le Future Min­er­als Forum14 dans un secteur minier et métal­lurgique où la gou­ver­nance inter­na­tionale fait cru­elle­ment défaut, elle souhaite égale­ment pos­er les bases d’une coopéra­tion régionale, voire inter­na­tionale, sur ces ques­tions. L’ensemble de ces ini­tia­tives a pour ambi­tion de ren­forcer l’ancrage économique, financier, insti­tu­tion­nel et diplo­ma­tique de l’Arabie saou­dite et de posi­tion­ner Riyad comme un futur point d’ancrage dans le marché mon­di­al des métaux.

Son posi­tion­nement de hub com­mer­cial lui per­me­t­trait notam­ment de s’imposer comme élé­ment cen­tral de la nou­velle « Super région », un con­cept présen­té par la cap­i­tale saou­di­enne en jan­vi­er 2024 lors du Future Min­er­als Forum.

Cette « Super région minérale » s’étend de l’Afrique à l’Asie cen­trale, en pas­sant par le Moyen-Ori­ent. Elle cou­vre 79 pays, 3,5 mil­liards d’habitants, soit 48 % de la pop­u­la­tion et 12 % du PIB mon­di­al15. Mal­gré des ressources minérales abon­dantes, ces pays souf­frent du manque d’infrastructures, de finance­ments struc­turés et de main d’œuvre qual­i­fiée. La volon­té d’intégration régionale de l’Arabie saou­dite cherche à combler ces lacunes. Créer une syn­ergie entre les dif­férents pays imag­ine déclencher le décol­lage économique. Elle se pro­pose de devenir un investis­seur majeur sur l’ensemble de la chaîne de valeur dans la région, notam­ment afin de sécuris­er sa pro­pre chaîne d’approvisionnement en métaux. Cette ini­tia­tive rap­pelle, mais à une moin­dre échelle, le volon­tarisme chi­nois observé depuis 2013 dans la con­struc­tion des nou­velles routes de la soie16.

Il n’est pas cer­tain que les parte­naires régionaux de l’Arabie saou­dite la lais­sent pren­dre la tête du groupe aus­si facile­ment, aus­si bien sur le plan minier que sur celui des tech­nolo­gies de tran­si­tion. L’Iran17 et l’Algérie18 dévelop­pent leurs pro­pres pro­jets d’expansion minière tan­dis que l’Egypte et la Turquie se sont posi­tion­nés pour pro­duire des véhicules élec­triques, entrant en con­cur­rence directe avec les plans saou­di­ens19. Ain­si, même si l’Arabie saou­dite arrive à nouer des parte­nar­i­ats régionaux promet­teurs, la com­péti­tion régionale demeure intense car chaque pays espère se faire une place dans la chaîne d’approvisionnement globale.

Compétitions régionales et mondiales : les limites de l’hégémonie

Le repo­si­tion­nement économique du roy­aume d’Arabie saou­dite sur le marché des matières minérales se traduit par un renou­veau des alliances tra­di­tion­nelles, et une nou­velle stratégie sur la scène diplo­ma­tique : le mul­ti-aligne­ment. Si la monar­chie souhaite main­tenir cer­tains liens his­toriques, elle noue égale­ment de nou­veaux parte­nar­i­ats en rejoignant les BRICS+, pour asseoir sa dom­i­na­tion régionale et son rang mon­di­al, tout en refu­sant de s’inscrire dans un bloc unique.

D’abord, la sor­tie du pét­role frag­ilise l’alliance his­torique entre la pétromonar­chie et les États-Unis. Depuis 1945, Riyad était liée à Wash­ing­ton grâce au « Pacte de Quin­cy », qui garan­tis­sait un appro­vi­sion­nement en pét­role en échange d’un sou­tien incon­di­tion­nel à la famille rég­nante et d’un accord glob­al de sécu­rité pour le roy­aume. Pour renou­vel­er les paramètres de l’alliance, les États-Unis et l’Arabie saou­dite ont entamé des dis­cus­sions à l’automne 2023 afin de sécuris­er les appro­vi­sion­nements de métaux des deux pays en Afrique20. L’Arabie saou­dite serait l’acteur qui met­trait la main sur les mines africaines à tra­vers ses investisse­ments mas­sifs, et en réser­vant ensuite une par­tie de la pro­duc­tion aux entre­pris­es améri­caines. Ce serait pour les Saou­di­ens une manière de renou­vel­er leur alliance dans un monde de l’après-pétrole tan­dis que les Améri­cains accéderaient aux ressources minérales d’Afrique. Si ce parte­nar­i­at voit le jour, L’Arabie Saou­dite deviendrait alors la tête de pont des États-Unis en Afrique sur l’approvisionnement en matières minérales, et per­me­t­trait aux Améri­cains de revenir dans la course aux métaux cri­tiques aujourd’hui dom­inée par la Chine. Le cor­ri­dor de Lobito, ligne de chemin de fer reliant la Tan­zanie à l’Angola pour­rait égale­ment être com­plé­men­taire à cette stratégie21. Du côté saou­di­en, l’enjeu est aus­si de réchauf­fer des rela­tions qui s’étaient ten­dues avec l’administration Biden, et de renou­vel­er un parte­nar­i­at essen­tiel à la péren­nité de la famille royale.

A l’Est, la monar­chie ren­force aus­si ses liens avec la Chine. Out­re le parte­nar­i­at pour la fab­ri­ca­tion de véhicules élec­triques, l’Arabie Saou­dite a signé un con­trat avec le Chi­nese Geo­log­i­cal Sur­vey, le mis­sion­nant de réalis­er les études géologiques sur plus de 50 % du ter­ri­toire22. Les ambi­tions saou­di­ennes sur la « Super région » ne sem­blent toute­fois pas con­cur­rencer le pro­jet des Nou­velles routes de la soie, porté par le gou­verne­ment chi­nois. Ce pro­jet avait pour objec­tif sec­ondaire de répon­dre à un besoin de diver­si­fi­ca­tion et de sécuri­sa­tion des appro­vi­sion­nements énergé­tiques chi­nois. Les intérêts chi­nois et saou­di­ens sem­blent plutôt s’aligner, dans la mesure où l’Arabie saou­dite pour­rait prof­iter des infra­struc­tures mar­itimes et ter­restres dévelop­pées par la Chine dans son pro­pre pro­jet de marché des matières minérales, sans con­tester au géant asi­a­tique son lead­er­ship sur ce marché. Si les deux pro­jets – Nou­velles routes de la soie et Super région – sem­blent a pri­ori con­cur­rents, ils se révè­lent plutôt être com­plé­men­taires, comme en témoigne le pro­jet de con­struc­tion d’un port com­mer­cial à Jazan en Ara­bie saou­dite rem­porté par une firme chi­noise23. La monar­chie sou­tient d’ailleurs qu’elle ne veut pas entr­er en com­péti­tion avec la Chine, mais plutôt col­la­bor­er étroite­ment avec elle, comme en témoigne sa déci­sion en 2023 de rejoin­dre l’Organisation de coopéra­tion de Shang­hai, un bloc économique dirigé par la Chine.

Le parte­nar­i­at sino-saou­di­en devrait surtout per­me­t­tre à l’Arabie saou­dite de s’affirmer dans sa rival­ité avec son voisin, les Emi­rats arabes unis (EAU), avec qui elle est en com­péti­tion sur plusieurs plans. Les EAU espèrent notam­ment sign­er un traité de libre-échange avec l’Australie pour inve­stir dans le secteur des min­erais de ce dernier24. De manière générale, les deux pays font la course en tête afin de devenir la base des investis­seurs et des entre­pris­es au Moyen-Ori­ent, en pro­posant un cadre économique et poli­tique sta­ble. Ensuite, dans un con­texte de diver­si­fi­ca­tion de leurs économies, les deux pays du Golfe sont en con­cur­rence sur le plan touris­tique, mais surtout dans le domaine des inno­va­tions de tran­si­tion, où les Emi­rats se dis­tinguent par leur avance tech­nologique. Ain­si, le pro­jet minier de la monar­chie saou­di­enne viendrait ren­forcer son attrac­tiv­ité vis-à-vis de son voisin, ren­forçant sa posi­tion de leader dans la région.

1https://​www​.futurem​iner​als​fo​rum​.com/​o​v​e​r​view/
2Banque mon­di­ale, Tré­sor
3https://​www​.vision2030​.gov​.sa/​e​n​/​v​i​s​i​o​n​-​2​0​3​0​/​o​v​e​r​view/
4https://​www​.cnbc​.com/​2​0​2​4​/​0​1​/​1​0​/​s​a​u​d​i​-​a​r​a​b​i​a​-​n​e​a​r​l​y​-​d​o​u​b​l​e​s​-​e​s​t​i​m​a​t​e​-​f​o​r​-​t​h​e​-​v​a​l​u​e​-​o​f​-​i​t​s​-​m​i​n​e​r​a​l​-​r​e​s​o​u​r​c​e​s​-​.html
5https://​www​.trade​.gov/​m​a​r​k​e​t​-​i​n​t​e​l​l​i​g​e​n​c​e​/​s​a​u​d​i​-​a​r​a​b​i​a​-​m​i​n​i​n​g​-​f​u​n​d​i​n​g​-​a​n​d​-​o​p​p​o​r​t​u​n​ities
6https://​www​.maaden​.com​.sa/​e​n​/​a​b​o​u​t​/​h​i​story
7https://www.alsahm.com/news/content/saudi-arabian-mining-company-maaden-shareholder-returns-have-been-strong-earning-213-in-3-years-2024–02-11?scenefrom=NewsSaudilist
8https://​www​.man​aramin​er​als​.com/
9https://​www​.man​aramin​er​als​.com/​P​r​e​s​s​-​R​e​l​e​a​s​e​.html
10https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/L‑Arabie-saoudite-signe-un-accord-de‑5–6‑milliards-de-dollars-avec-un-fabricant-chinois-de-vehicule-44089007/
11http://www.news.cn/english/2021–10/06/c_1310228156.htm
12https://​www​.arab​news​.com/​n​o​d​e​/​2​3​4​0​0​6​1​/​b​u​s​i​n​e​s​s​-​e​c​onomy
13https://​ven​ture​safrica​.com/​s​a​b​i​c​-​b​e​g​i​n​s​-​i​r​o​n​-​o​r​e​-​e​x​p​l​o​r​a​t​i​o​n​-​i​n​-​m​a​u​r​i​t​ania/
14https://​www​.futurem​iner​als​fo​rum​.com/​o​v​e​r​view/
15A titre de com­para­i­son, le pro­jet de Nou­velles routes de la soie chi­nois regroupe 68 pays et 4,4 mil­liards d’habitants.
16https://​www​.ban​que​mon​di​ale​.org/​f​r​/​t​o​p​i​c​/​r​e​g​i​o​n​a​l​-​i​n​t​e​g​r​a​t​i​o​n​/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​n​/​b​e​l​t​-​a​n​d​-​r​o​a​d​-​e​c​o​n​o​m​i​c​s​-​o​p​p​o​r​t​u​n​i​t​i​e​s​-​a​n​d​-​r​i​s​k​s​-​o​f​-​t​r​a​n​s​p​o​r​t​-​c​o​r​r​idors
17https://french.presstv.ir/Detail/2023/07/24/707646/L%E2%80%99Iran-va-exploiter-six-nouvelles-mines‑d%E2%80%99uranium-avec-des‑r%C3%A9serves-sup%C3%A9rieures-aux-estimations-
18https://​www​.euronews​.com/​2​0​2​2​/​1​0​/​1​7​/​h​o​w​-​a​l​g​e​r​i​a​-​i​s​-​t​o​-​t​u​r​n​i​n​g​-​t​o​-​i​t​s​-​m​i​n​e​r​a​l​-​r​e​s​o​u​r​c​e​s​-​t​o​-​d​i​v​e​r​s​i​f​y​-​i​t​s​-​e​c​onomy
19https://​www​.voanews​.com/​a​/​t​u​r​k​e​y​-​s​a​u​d​i​-​a​r​a​b​i​a​-​e​g​y​p​t​-​b​u​i​l​d​i​n​g​-​f​a​c​t​o​r​i​e​s​-​f​o​r​-​b​a​t​t​e​r​y​-​p​o​w​e​r​e​d​-​v​e​h​i​c​l​e​s​/​6​8​8​7​4​9​6​.html
20https://www.reuters.com/markets/commodities/us-saudi-arabia-talks-secure-metals-africa-wsj-2023–09-10/
21https://​www​.cour​ri​er​in​ter​na​tion​al​.com/​a​r​t​i​c​l​e​/​a​n​g​o​l​a​-​a​v​e​c​-​l​e​-​c​o​r​r​i​d​o​r​-​d​e​-​l​o​b​i​t​o​-​l​e​s​-​e​t​a​t​s​-​u​n​i​s​-​v​e​u​l​e​n​t​-​c​o​n​t​r​e​r​-​l​a​-​c​h​i​n​e​-​e​n​-​a​f​rique
22https://​www​.see​tao​.com/​d​e​t​a​i​l​s​/​1​9​9​3​9​6​.html
23https://www.meed.com/chinese-contractor-wins-jizan-port-deal/#:~:text=Saudi%20Aramco%20has%20awarded%20China,source%20familiar%20with%20the%20project.
24https://www.bloomberg.com/news/articles/2024–02-22/australia-uae-free-trade-deal-to-be-done-in-2024-minister-farrell-says

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