responsable de recherche à l'Institut du développement durable et des relations internationales
En bref
L’Accord de Paris, traité international visant à maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, fête ses 10 ans.
La température moyenne au cours de la dernière décennie s’élevait déjà à 1,1 °C de plus qu’à la période préindustrielle et la trajectoire d’atténuation est encore loin de répondre aux objectifs fixés.
Cependant, certains pays se distinguent par des mesures d’atténuation efficaces et ont réussi à entamer une décrue de leurs émissions de gaz à effet de serre.
10 régions et nations du G20 ont atteint leur pic d’émission, un prérequis indispensable pour atteindre la neutralité carbone.
Parmi les pays qui montrent des ambitions importantes, on peut citer le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud ou encore le Chili.
chercheuse en carboneutralité à Polytechnique Montréal
Jean-Philippe Hermine
directeur général de l’Institut mobilités en transition à l'Institut du développement durable et des relations internationales
En bref
La part des véhicules électriques dans les ventes de voitures particulières a augmenté de manière exponentielle, passant de 1,6 % en 2018 à 10 % en 2022.
Les transports routiers représentent 12,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’où la nécessité d’électrifier ce secteur pour lutter contre le réchauffement.
En 2023, les voitures électriques ont représenté 93 % des ventes de voitures en Norvège, 74 % en Islande, 60 % en Suède, 54 % en Finlande, 41 % en Belgique et 38 % en Chine.
Dans l’Union européenne, l’objectif d’interdire la vente de véhicules thermiques à partir de 2035 envoie un signal clair à l’industrie automobile.
L’électrification des voitures ne suffit pas : la « SUVisation » du parc automobile et la hausse de la demande en transports ont un impact environnemental important.
chercheur CNRS au Centre de recherche sur la biodiversité et l’environnement
En bref
Les solutions fondées sur la nature maximisent le stockage du CO2 dans la biomasse ou les sols, entre autres, en s’appuyant sur des processus biologiques naturels.
Limiter la déforestation et l’exploitation des sols permet, par exemple, aux sols de stocker des quantités importantes de carbone pour lutter contre le réchauffement climatique.
Les sols représentent 25 % du potentiel de stockage des solutions climatiques naturelles, qui s’élève au total à 23,8 milliards de tonnes de CO2e par an.
Dans l’hémisphère Nord, la transformation des tourbières en terres agricoles a relargué environ 40 milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère entre 1750 et 2010.
La restauration d’écosystèmes n’est pas immédiate, ce qui fait des solutions fondées sur la nature des stratégies de lutte à long terme contre le réchauffement climatique.