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Flying dollar bills against the iconic Capitol building backdrop in eerie green tones, symbolizing financial corruption and economic turmoil in American politics.
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La finance verte va-t-elle résister à la tempête Trump ?

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Peter Tankov
professeur de finance quantitative à l'ENSAE (IP Paris)
David Zerbib
Olivier David Zerbib
chercheur au CREST et enseignant à l’ENSAE (IP Paris)
En bref
  • La finance verte, autrement dit l’allocation de capitaux pour la transition environnementale, est remise en cause pour des motifs politiques.
  • Pourtant, l’urgence climatique s’intensifie et les besoins de financement pour limiter le réchauffement climatique sont importants.
  • Les financements alloués à la transition sont en outre très en-deçà de ceux nécessaires pour la maîtrise d’une température globale tolérable.
  • Pourtant, la finance verte se dote d’outils innovants, et dans le domaine industriel, plus d’une voiture sur cinq vendues en 2024 était électrique.
  • Parmi les leviers d’action possibles : l’intervention de l’État mais aussi la recherche et la formation à des enjeux environnementaux dans les institutions (universités, entreprises).

La finance verte, enten­due comme l’allocation des cap­i­taux au ser­vice de la tran­si­tion envi­ron­nemen­tale, tra­verse une péri­ode tur­bu­lente. Elle est remise en cause pour des motifs poli­tiques, notam­ment depuis le retour au pou­voir de Don­ald Trump au début de l’année 2025, et parce qu’elle est dev­enue moins rentable depuis le choc énergé­tique et la remon­tée des taux con­sé­cu­tifs à la guerre en Ukraine. Pour­tant, la finance a un besoin impérieux de se verdir : entre autres, l’urgence cli­ma­tique s’intensifie et le besoin de finance­ment pour lim­iter le réchauf­fe­ment à un niveau raisonnable reste impor­tant. Il y a toute­fois des raisons d’espérer : les récents travaux de recherche en finance verte nous per­me­t­tent de mieux com­pren­dre les mécan­ismes de pres­sion que les investis­seurs peu­vent exercer sur les entre­pris­es pour qu’elles se verdis­sent, et d’identifier des out­ils qui pour­raient per­me­t­tre d’infléchir sig­ni­fica­tive­ment la courbe des émis­sions. Cela deman­dera cepen­dant un engage­ment fort et con­joint de la société civile, du monde de la recherche et des investis­seurs verts, qui devront jouer un rôle plus impor­tant afin de pal­li­er l’insuffisance de l’ambition affichée par les pou­voirs publics.

Un backlash « made in USA », sur fond d’environnement macro-politique global défavorable

Depuis le pre­mier man­dat prési­den­tiel de Don­ald Trump, l’investissement inté­grant les critères envi­ron­nemen­taux, soci­aux et de gou­ver­nance (ESG) s’est retrou­vé au cœur des débats poli­tiques aux États-Unis. Cer­tains respon­s­ables poli­tiques améri­cains, comme le gou­verneur répub­li­cain de Floride, Ron DeSan­tis, qual­i­fient ces pra­tiques de « woke invest­ing », c’est-à-dire d’initiatives poli­tique­ment mar­quées, jugées exces­sive­ment pro­gres­sistes. Ces dernières années, des États comme le Texas et la Floride ont restreint l’utilisation de critères ESG dans la ges­tion des fonds publics. De plus, à la suite des retraits mas­sifs de cap­i­taux publics de leurs fonds ESG, plusieurs grands ges­tion­naires d’actifs améri­cains ont relégué les con­sid­éra­tions ESG au sec­ond plan, afin de lim­iter les risques poli­tiques et de répu­ta­tion. En con­séquence, face à la pres­sion poli­tique aux États-Unis, et aux men­aces de défec­tion des organ­ismes financiers améri­cains, les alliances Net Zero des insti­tu­tions finan­cières (NZIA, GFANZ, NZAM) ont été dis­soutes ou ont annon­cé une révi­sion à la baisse, voire la sup­pres­sion, de leurs objec­tifs climatiques. 

Le retour de Don­ald Trump à la Mai­son Blanche en 2025 a ancré ce back­lash dans la régle­men­ta­tion. Par exem­ple, la Secu­ri­ties and Exchange Com­mis­sion (SEC) a cessé de défendre sa règle de « Cli­mate Dis­clo­sure », et le min­istère du Tra­vail améri­cain envis­age d’abroger la règle « Invest­ment Duties », qui autori­sait les fonds de pen­sion à utilis­er des critères ESG. Sur le plan de la gou­ver­nance d’entreprise, la SEC a rétabli des stan­dards très per­mis­sifs pour rejeter les réso­lu­tions d’actionnaires sur le cli­mat. Con­cer­nant le développe­ment d’in­fra­struc­tures « vertes », les sub­ven­tions à des pro­jets con­tribuant à la réduc­tion des gaz à effet de serre ont été annulées et les nou­veaux per­mis d’éoliennes ont été suspendus. 

À ce back­lash poli­tique made in USA s’ajoute un envi­ron­nement macro-financier mon­di­al défa­vor­able.  Le ralen­tisse­ment économique con­jugué à une infla­tion per­sis­tante, ali­men­tée par la hausse des droits de douane, a don­né un coup d’arrêt à de nom­breux pro­jets d’investissement liés à la tran­si­tion énergé­tique. De plus, la mul­ti­pli­ca­tion des guer­res et les dynamiques expan­sion­nistes de cer­tains États freinent le développe­ment de la finance verte, qui pâtit d’une aug­men­ta­tion des dépens­es mil­i­taires, et d’une moin­dre coopéra­tion entre États. De fait, face à la baisse des ren­de­ments des act­ifs ESG, cer­tains investis­seurs ont aban­don­né l’investissement vert au prof­it de la recherche de per­for­mance financière.

Des obstacles inhérents au développement de la finance verte

Par ailleurs, la pra­tique de la finance envi­ron­nemen­tale n’a pas encore atteint sa matu­rité. Du côté des investis­seurs, bien que les mécan­ismes d’investissement à impact com­men­cent à être bien cernés par la recherche académique, l’offre de fonds pro­posant ce type d’investissement reste insuff­isam­ment dévelop­pée par rap­port aux « fonds verts » tra­di­tion­nels. Et les indi­ca­teurs de mesure d’impact ne sont pas stan­dard­is­és, notam­ment en ce qui con­cerne les impacts sur la nature autres que climatiques.

De plus, les cadres régle­men­taires sont frag­men­tés et tou­jours en développe­ment dans la plu­part des pays. Ils sont même par­fois en cours de révi­sion pour devenir moins con­traig­nants (cf. en par­ti­c­uli­er la loi « omnibus » en Union Européenne, visant à réduire les ambi­tions de la Direc­tive rel­a­tive à la pub­li­ca­tion d’in­for­ma­tions en matière de dura­bil­ité par les entre­pris­es [CSRD]). Cela compte tenu des craintes d’incompatibilité entre les objec­tifs socio-envi­ron­nemen­taux de la finance durable et les risques, perçus ou réels, de perte de com­péti­tiv­ité. Ce manque d’ambition se reflète égale­ment dans les poli­tiques publiques où, par exem­ple, le sou­tien à la tran­si­tion écologique coex­iste tou­jours avec des sub­ven­tions aux éner­gies fos­siles dans de nom­breux pays.

Quant aux sociétés civiles, elles sont encore trop peu engagées dans le sou­tien à l’investissement durable.  Cela compte tenu à la fois de l’insuffisante infor­ma­tion sur les pres­sions exer­cées par l’activité humaine sur les équili­bres cli­ma­tiques et biologiques, et sur les leviers d’action que pour­rait offrir la finance durable. De plus, le green­wash­ing, à dif­férents degrés, de nom­breuses entre­pris­es, con­tribue à min­er la con­fi­ance et l’engagement des investisseurs.

En con­séquence, les finance­ments alloués à la tran­si­tion sont encore très en-deçà du niveau néces­saire pour main­tenir la tem­péra­ture glob­ale à un niveau raisonnable, en par­ti­c­uli­er dans les pays émer­gents. Selon la Cli­mate Pol­i­cy Ini­tia­tive, il faudrait quin­tu­pler les flux annuels de finance­ment cli­ma­tique d’ici 2030 – de 1 460 à 7 400 mil­liards de dol­lars – pour rester sur une tra­jec­toire d’augmentation de la tem­péra­ture glob­ale de 1,5 °C. 

Des signaux positifs et des raisons d’espérer

Pour­tant, il y a de bonnes raisons de garder espoir car la dynamique de la finance durable à l’échelle mon­di­ale et les développe­ments de la recherche sur ce sujet sont favorables. 

En effet, l’investissement vert s’accélère et se dote d’outils inno­vants. En 2024, il représen­tait 2 000 mil­liards de dol­lars, soit deux fois plus que les investisse­ments en éner­gies fos­siles1, con­tribuant à appro­fondir tou­jours plus les marchés verts (ex : le stock d’obligations vertes et durables représen­tait 5.4 tril­lions de dol­lars au T3 20242). En ter­mes de pric­ing, les entre­pris­es avec la plus forte empreinte envi­ron­nemen­tale finan­cent leur dette à un coût plus élevé que les autres via une « prime brune3 ». De plus, des ini­tia­tives col­lec­tives con­tin­u­ent de se dévelop­per :  par exem­ple, les Just Ener­gy Tran­si­tion Part­ner­ships s’étendent (ex : au Séné­gal avec 2,5 mil­liards d’euros) et créent un mod­èle de finance­ment mixte pour sor­tir du char­bon dans les marchés émer­gents4. Tout ceci est ren­for­cé par le développe­ment des plans de tran­si­tion pour éval­uer l’alignement des entre­pris­es avec les objec­tifs de l’accord de Paris. En 2023, une entre­prise sur qua­tre éval­uée par le Car­bon Dis­clo­sure Project avait un plan de tran­si­tion com­pat­i­ble avec un scé­nario de 1,5 °C, en aug­men­ta­tion de 44 % par rap­port à l’année précé­dente5.

La dynamique favor­able du finance­ment vert s’observe égale­ment dans le domaine indus­triel. Plusieurs secteurs opèrent leur verdisse­ment très rapi­de­ment : par exem­ple, dans le secteur des trans­ports, plus d’une voiture sur cinq ven­due en 2024 était élec­trique6, un chiffre en hausse de 25 %7 par rap­port à l’année précé­dente. De plus, l’innovation tech­nologique verte s’accélère : par exem­ple, le coût d’un pack bat­terie a chuté de 20 % entre 2023 et 2024, ouvrant des per­spec­tives promet­teuses pour le développe­ment mas­sif du stock­age énergé­tique8.

Les finance­ments alloués à la tran­si­tion sont encore très en-deçà du niveau néces­saire pour main­tenir la tem­péra­ture glob­ale à un niveau raisonnable

Enfin, dans le domaine de la recherche, la com­préhen­sion des mécan­ismes via lesquels les investis­seurs peu­vent pouss­er les entre­pris­es à se verdir pro­gresse sig­ni­fica­tive­ment. En ter­mes de fil­tres ESG d’investissement, plusieurs récents travaux9 mon­trent com­bi­en il est néces­saire de con­stru­ire un porte­feuille en prenant en compte les exter­nal­ités et les besoins de finance­ment de l’ensemble des entre­pris­es de l’économie – pas unique­ment celles du porte­feuille d’investissement. Ceci afin de max­imiser l’addi­tion­nal­ité de l’investissement par rap­port à un état con­tre­factuel. De plus, les béné­fices sig­ni­fi­cat­ifs de l’engagement action­nar­i­al ont été doc­u­men­tés par plusieurs pre­miers travaux empiriques10.

Les leviers d’action pour les États, la société et les chercheurs

Quels sont alors les leviers d’action pour met­tre la finance au ser­vice d’une tran­si­tion écologique ambitieuse dans cet envi­ron­nement chaotique ?

Idéale­ment, il faudrait que les États ren­for­cent la dynamique favor­able de l’investissement vert en accrois­sant les finance­ments des agences publiques et des ban­ques mul­ti­latérales de développe­ment. Ceci per­me­t­trait d’augmenter le nom­bre de pro­jets financés et d’accroître l’offre d’actifs financiers verts, en sou­tenant les pro­jets de blend­ed finance, pour réduire le coût du cap­i­tal des entre­pris­es con­tribuant à la tran­si­tion écologique et catal­yser une mul­ti­pli­ca­tion des investisse­ments privés. Dans cette optique, il s’agit de con­fér­er un car­ac­tère juridique­ment con­traig­nant aux engage­ments pris dans le cadre des alliances Net Zero ou d’harmoniser les normes et tax­onomies à l’échelle inter­na­tionale. Il serait aus­si pos­si­ble de lut­ter con­tre le green­wash­ing (à tra­vers le développe­ment de labels, une sur­veil­lance ren­for­cée, voire l’instauration d’une respon­s­abil­ité juridique), de soutenir la R&D verte, ou encore d’abroger les poli­tiques de sub­ven­tions aux éner­gies fossiles.

Pour­tant, le con­texte poli­tique et géopoli­tique nous pousse à recon­naître que ces mesures con­traig­nantes ambitieuses ont peu de chances d’être mis­es en œuvre dans un futur proche. Dans ce con­texte, de quelles marges de manœu­vre dis­posent la société civile, les entre­pris­es, et les investis­seurs pour com­penser l’inaction étatique ?

Un pre­mier levi­er d’action con­siste à per­me­t­tre au plus grand nom­bre d’acteurs (uni­ver­sités, entre­pris­es, com­munes, admin­is­tra­tions, asso­ci­a­tions, etc.) de dévelop­per large­ment des dis­posi­tifs de for­ma­tion et de sen­si­bil­i­sa­tion aux enjeux envi­ron­nemen­taux et aux instru­ments disponibles de la finance durable. Il con­vient égale­ment de soutenir le développe­ment d’initiatives favorisant les coali­tions d’investisseurs. Ceci pour­rait ren­forcer l’activisme action­nar­i­al sur les sujets envi­ron­nemen­taux et les ini­tia­tives per­me­t­tant de dif­fuser large­ment les infor­ma­tions auprès des por­teurs. En out­re, le développe­ment de plate­formes de don­nées open-source et gra­tu­ites sur les empreintes envi­ron­nemen­tales des entre­pris­es per­me­t­traient aux investis­seurs par­ti­c­uliers et aux petits investis­seurs insti­tu­tion­nels d’accéder aisé­ment à des métriques clés. Par­mi les autres impacts pos­si­bles, le sou­tien à la tran­si­tion écologique, qui passe notam­ment par un ren­force­ment de l’offre de fonds à impact de la part des ges­tion­naires d’actifs, béné­ficierait égale­ment de l’essor de plate­formes de finance­ment par­tic­i­patif à visée environnementale.

Enfin, la recherche a un rôle impor­tant à jouer. Il est essen­tiel de soutenir les chercheurs et les pro­jets de recherche sur les sujets envi­ron­nemen­taux dont l’activité est com­pro­mise dans leur pays d’origine. Insis­ter sur les risques envi­ron­nemen­taux, qui devi­en­nent de plus en plus menaçants, et dont la matéri­al­ité finan­cière n’est pas remise en ques­tion, per­me­t­trait poten­tielle­ment à la finance verte de regag­n­er la con­fi­ance des investis­seurs et des pou­voirs publics les plus rétifs. Cepen­dant, au-delà de ces risques incon­testa­bles, la recherche se doit d’approfondir l’analyse des con­di­tions dans lesquelles l’investissement peut soutenir le plus effi­cace­ment la tran­si­tion écologique. En par­ti­c­uli­er, la focale doit être déplacée vers l’investissement d’impact au détri­ment de l’investissement ESG, con­cept englobant des dimen­sions hétérogènes, voire par­fois con­tra­dic­toires, l’exposant ain­si aux cri­tiques et facil­i­tant les pra­tiques de green­wash­ing. Ce d’autant plus que les straté­gies ESG les plus courantes ne sont pas les plus effi­caces pour pouss­er les entre­pris­es à verdir leur mod­èle d’affaires.

Conclusion

À l’aube du deux­ième man­dat de Don­ald Trump, la finance verte mar­que le pas sur le plan poli­tique et doit faire face à des défis sys­témiques. Pour­tant, les avancées récentes, tant sur le plan tech­nologique qu’académique, offrent des motifs d’optimisme. En mobil­isant les chercheurs, les investis­seurs et la société civile, il est encore pos­si­ble de met­tre la finance au ser­vice d’une tra­jec­toire com­pat­i­ble avec des objec­tifs cli­ma­tiques ambitieux. Si l’urgence est man­i­feste, les instru­ments sont disponibles. Encore faut-il la volon­té poli­tique et col­lec­tive de les mobiliser !

Références :

  • Bolton, P., Kacper­czyk, M. T., 2021. Do investors care about car­bon risk? Jour­nal of Finan­cial Eco­nom­ics 142, 517–549.
  • Green, D., Roth, B., 2024. The allo­ca­tion of social­ly respon­si­ble cap­i­tal. Jour­nal of Finance, Forth­com­ing Paper.
  • Heeb, F., K¨olbel, J., 2024. The impact of cli­mate engage­ment: A field exper­i­ment. Work­ing Paper.
  • Hsu, P., Li, K., Tsou, C., 2023. The Pol­lu­tion Pre­mi­um. Jour­nal of Finance 78, 1343–1392.
  • Oehmke, M., Opp, M. M., 2025. A The­o­ry of Social­ly Respon­si­ble Invest­ment. The Review of Eco­nom­ic Stud­ies 92, 1193–1225.
  • van der Kroft, B., Pala­cios, J., Rigob­on, R., Zheng, S., 2025. Tim­ing sus­tain­able share­hold­er pro­pos­als in real asset invest­ments. Work­ing Paper.
  • Zer­bib, O. D., 2022. A Sus­tain­able Cap­i­tal Asset Pric­ing Mod­el (S‑CAPM): Evi­dence from Envi­ron­men­tal Inte­gra­tion and Sin Stock Exclu­sion. Review of Finance 26, 1345–1388.
1https://​www​.iea​.org/​n​e​w​s​/​i​n​v​e​s​t​m​e​n​t​-​i​n​-​c​l​e​a​n​-​e​n​e​r​g​y​-​t​h​i​s​-​y​e​a​r​-​i​s​-​s​e​t​-​t​o​-​b​e​-​t​w​i​c​e​-​t​h​e​-​a​m​o​u​n​t​-​g​o​i​n​g​-​t​o​-​f​o​s​s​i​l​-​fuels
2https://​www​.cli​mate​bonds​.net/​r​e​s​o​u​r​c​e​s​/​p​r​e​s​s​-​r​e​l​e​a​s​e​s​/​2​0​2​4​/​1​1​/​g​l​o​b​a​l​-​g​s​s​-​m​a​r​k​e​t​-​s​u​r​g​e​s​-​u​s​d​-​5​4​-​t​r​i​l​l​i​on-q3
3Bolton and Kacper­czyk, 2021; Zer­bib, 2022 ; Hsu, Li, and Tsou, 2023
4https://​www​.ener​gy​pol​i​cy​.colum​bia​.edu/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​n​s​/​r​e​a​l​i​z​i​n​g​-​t​h​e​-​p​o​t​e​n​t​i​a​l​-​o​f​-​j​u​s​t​-​e​n​e​r​g​y​-​t​r​a​n​s​i​t​i​o​n​-​p​a​r​t​n​e​r​s​h​i​p​s​-​i​n​-​t​h​e​-​c​u​r​r​e​n​t​-​g​e​o​p​o​l​i​t​i​c​a​l​-​e​n​v​i​r​o​n​ment/
5https://​www​.cdp​.net/​e​n​/​c​l​i​m​a​t​e​-​t​r​a​n​s​i​t​i​o​n​-​plans
6https://​www​.iea​.org/​r​e​p​o​r​t​s​/​g​l​o​b​a​l​-​e​v​-​o​u​t​l​o​o​k​-​2​0​2​4​/​e​x​e​c​u​t​i​v​e​-​s​u​mmary
7https://​rho​mo​tion​.com/​n​e​w​s​/​o​v​e​r​-​1​7​-​m​i​l​l​i​o​n​-​e​v​s​-​s​o​l​d​-​i​n​-​2​0​2​4​-​r​e​c​o​r​d​-​year/
8https://​about​.bnef​.com/​b​l​o​g​/​l​i​t​h​i​u​m​-​i​o​n​-​b​a​t​t​e​r​y​-​p​a​c​k​-​p​r​i​c​e​s​-​s​e​e​-​l​a​r​g​e​s​t​-​d​r​o​p​-​s​i​n​c​e​-​2​0​1​7​-​f​a​l​l​i​n​g​-​t​o​-​1​1​5​-​p​e​r​-​k​i​l​o​w​a​t​t​-​h​o​u​r​-​b​l​o​o​m​b​e​r​gnef/
9cf. Green and Roth, 2025 ; Oehmke and Opp, 2025
10cf. Heeb and Köl­bel, 2024 ; van der Kroft et al., 2025

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