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Flying dollar bills against the iconic Capitol building backdrop in eerie green tones, symbolizing financial corruption and economic turmoil in American politics.
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La finance verte va-t-elle résister à la tempête Trump ?

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Peter Tankov
professeur de finance quantitative à l'ENSAE (IP Paris)
David Zerbib
Olivier David Zerbib
chercheur au CREST et enseignant à l’ENSAE (IP Paris)
En bref
  • La finance verte, entendue comme l'allocation de capitaux pour la transition environnementale, est remise en cause pour des motifs politiques.
  • En outre, les fonds alloués à la transition sont loin d'être suffisants pour maintenir les températures mondiales dans des limites acceptables.
  • Au-delà des interventions gouvernementales nécessaires, la promotion de la formation, du partage d'informations, des coalitions d'investisseurs et du libre accès aux données environnementales permettrait d'impliquer un large éventail d'acteurs dans la finance durable et de renforcer le soutien à la transition écologique.
  • La recherche universitaire met en évidence les risques environnementaux croissants, dont la pertinence financière pourrait aider à convaincre les investisseurs hésitants et les autorités publiques, tout en dépassant la notion d'ESG pour se concentrer davantage sur l'investissement d'impact.

La finance verte, enten­due comme l’allocation des cap­i­taux au ser­vice de la tran­si­tion envi­ron­nemen­tale, tra­verse une péri­ode tur­bu­lente. Elle est remise en cause pour des motifs poli­tiques, notam­ment depuis le retour au pou­voir de Don­ald Trump au début de l’année 2025, et parce qu’elle est dev­enue moins rentable depuis le choc énergé­tique et la remon­tée des taux con­sé­cu­tifs à la guerre en Ukraine. Pour­tant, la finance a un besoin impérieux de se verdir : entre autres, l’urgence cli­ma­tique s’intensifie et le besoin de finance­ment pour lim­iter le réchauf­fe­ment à un niveau raisonnable reste impor­tant. Il y a toute­fois des raisons d’espérer : les récents travaux de recherche en finance verte nous per­me­t­tent de mieux com­pren­dre les mécan­ismes de pres­sion que les investis­seurs peu­vent exercer sur les entre­pris­es pour qu’elles se verdis­sent, et d’identifier des out­ils qui pour­raient per­me­t­tre d’infléchir sig­ni­fica­tive­ment la courbe des émis­sions. Cela deman­dera cepen­dant un engage­ment fort et con­joint de la société civile, du monde de la recherche et des investis­seurs verts, qui devront jouer un rôle plus impor­tant afin de pal­li­er l’insuffisance de l’ambition affichée par les pou­voirs publics.

Un backlash « made in USA », sur fond d’environnement macro-politique global défavorable

Depuis le pre­mier man­dat prési­den­tiel de Don­ald Trump, l’investissement inté­grant les critères envi­ron­nemen­taux, soci­aux et de gou­ver­nance (ESG) s’est retrou­vé au cœur des débats poli­tiques aux États-Unis. Cer­tains respon­s­ables poli­tiques améri­cains, comme le gou­verneur répub­li­cain de Floride, Ron DeSan­tis, qual­i­fient ces pra­tiques de « woke invest­ing », c’est-à-dire d’initiatives poli­tique­ment mar­quées, jugées exces­sive­ment pro­gres­sistes. Ces dernières années, des États comme le Texas et la Floride ont restreint l’utilisation de critères ESG dans la ges­tion des fonds publics. De plus, à la suite des retraits mas­sifs de cap­i­taux publics de leurs fonds ESG, plusieurs grands ges­tion­naires d’actifs améri­cains ont relégué les con­sid­éra­tions ESG au sec­ond plan, afin de lim­iter les risques poli­tiques et de répu­ta­tion. En con­séquence, face à la pres­sion poli­tique aux États-Unis, et aux men­aces de défec­tion des organ­ismes financiers améri­cains, les alliances Net Zero des insti­tu­tions finan­cières (NZIA, GFANZ, NZAM) ont été dis­soutes ou ont annon­cé une révi­sion à la baisse, voire la sup­pres­sion, de leurs objec­tifs climatiques. 

Le retour de Don­ald Trump à la Mai­son Blanche en 2025 a ancré ce back­lash dans la régle­men­ta­tion. Par exem­ple, la Secu­ri­ties and Exchange Com­mis­sion (SEC) a cessé de défendre sa règle de « Cli­mate Dis­clo­sure », et le min­istère du Tra­vail améri­cain envis­age d’abroger la règle « Invest­ment Duties », qui autori­sait les fonds de pen­sion à utilis­er des critères ESG. Sur le plan de la gou­ver­nance d’entreprise, la SEC a rétabli des stan­dards très per­mis­sifs pour rejeter les réso­lu­tions d’actionnaires sur le cli­mat. Con­cer­nant le développe­ment d’in­fra­struc­tures « vertes », les sub­ven­tions à des pro­jets con­tribuant à la réduc­tion des gaz à effet de serre ont été annulées et les nou­veaux per­mis d’éoliennes ont été suspendus. 

À ce back­lash poli­tique made in USA s’ajoute un envi­ron­nement macro-financier mon­di­al défa­vor­able.  Le ralen­tisse­ment économique con­jugué à une infla­tion per­sis­tante, ali­men­tée par la hausse des droits de douane, a don­né un coup d’arrêt à de nom­breux pro­jets d’investissement liés à la tran­si­tion énergé­tique. De plus, la mul­ti­pli­ca­tion des guer­res et les dynamiques expan­sion­nistes de cer­tains États freinent le développe­ment de la finance verte, qui pâtit d’une aug­men­ta­tion des dépens­es mil­i­taires, et d’une moin­dre coopéra­tion entre États. De fait, face à la baisse des ren­de­ments des act­ifs ESG, cer­tains investis­seurs ont aban­don­né l’investissement vert au prof­it de la recherche de per­for­mance financière.

Des obstacles inhérents au développement de la finance verte

Par ailleurs, la pra­tique de la finance envi­ron­nemen­tale n’a pas encore atteint sa matu­rité. Du côté des investis­seurs, bien que les mécan­ismes d’investissement à impact com­men­cent à être bien cernés par la recherche académique, l’offre de fonds pro­posant ce type d’investissement reste insuff­isam­ment dévelop­pée par rap­port aux « fonds verts » tra­di­tion­nels. Et les indi­ca­teurs de mesure d’impact ne sont pas stan­dard­is­és, notam­ment en ce qui con­cerne les impacts sur la nature autres que climatiques.

De plus, les cadres régle­men­taires sont frag­men­tés et tou­jours en développe­ment dans la plu­part des pays. Ils sont même par­fois en cours de révi­sion pour devenir moins con­traig­nants (cf. en par­ti­c­uli­er la loi « omnibus » en Union Européenne, visant à réduire les ambi­tions de la Direc­tive rel­a­tive à la pub­li­ca­tion d’in­for­ma­tions en matière de dura­bil­ité par les entre­pris­es [CSRD]). Cela compte tenu des craintes d’incompatibilité entre les objec­tifs socio-envi­ron­nemen­taux de la finance durable et les risques, perçus ou réels, de perte de com­péti­tiv­ité. Ce manque d’ambition se reflète égale­ment dans les poli­tiques publiques où, par exem­ple, le sou­tien à la tran­si­tion écologique coex­iste tou­jours avec des sub­ven­tions aux éner­gies fos­siles dans de nom­breux pays.

Quant aux sociétés civiles, elles sont encore trop peu engagées dans le sou­tien à l’investissement durable.  Cela compte tenu à la fois de l’insuffisante infor­ma­tion sur les pres­sions exer­cées par l’activité humaine sur les équili­bres cli­ma­tiques et biologiques, et sur les leviers d’action que pour­rait offrir la finance durable. De plus, le green­wash­ing, à dif­férents degrés, de nom­breuses entre­pris­es, con­tribue à min­er la con­fi­ance et l’engagement des investisseurs.

En con­séquence, les finance­ments alloués à la tran­si­tion sont encore très en-deçà du niveau néces­saire pour main­tenir la tem­péra­ture glob­ale à un niveau raisonnable, en par­ti­c­uli­er dans les pays émer­gents. Selon la Cli­mate Pol­i­cy Ini­tia­tive, il faudrait quin­tu­pler les flux annuels de finance­ment cli­ma­tique d’ici 2030 – de 1 460 à 7 400 mil­liards de dol­lars – pour rester sur une tra­jec­toire d’augmentation de la tem­péra­ture glob­ale de 1,5 °C. 

Des signaux positifs et des raisons d’espérer

Pour­tant, il y a de bonnes raisons de garder espoir car la dynamique de la finance durable à l’échelle mon­di­ale et les développe­ments de la recherche sur ce sujet sont favorables. 

En effet, l’investissement vert s’accélère et se dote d’outils inno­vants. En 2024, il représen­tait 2 000 mil­liards de dol­lars, soit deux fois plus que les investisse­ments en éner­gies fos­siles1, con­tribuant à appro­fondir tou­jours plus les marchés verts (ex : le stock d’obligations vertes et durables représen­tait 5.4 tril­lions de dol­lars au T3 20242). En ter­mes de pric­ing, les entre­pris­es avec la plus forte empreinte envi­ron­nemen­tale finan­cent leur dette à un coût plus élevé que les autres via une « prime brune3 ». De plus, des ini­tia­tives col­lec­tives con­tin­u­ent de se dévelop­per :  par exem­ple, les Just Ener­gy Tran­si­tion Part­ner­ships s’étendent (ex : au Séné­gal avec 2,5 mil­liards d’euros) et créent un mod­èle de finance­ment mixte pour sor­tir du char­bon dans les marchés émer­gents4. Tout ceci est ren­for­cé par le développe­ment des plans de tran­si­tion pour éval­uer l’alignement des entre­pris­es avec les objec­tifs de l’accord de Paris. En 2023, une entre­prise sur qua­tre éval­uée par le Car­bon Dis­clo­sure Project avait un plan de tran­si­tion com­pat­i­ble avec un scé­nario de 1,5 °C, en aug­men­ta­tion de 44 % par rap­port à l’année précé­dente5.

La dynamique favor­able du finance­ment vert s’observe égale­ment dans le domaine indus­triel. Plusieurs secteurs opèrent leur verdisse­ment très rapi­de­ment : par exem­ple, dans le secteur des trans­ports, plus d’une voiture sur cinq ven­due en 2024 était élec­trique6, un chiffre en hausse de 25 %7 par rap­port à l’année précé­dente. De plus, l’innovation tech­nologique verte s’accélère : par exem­ple, le coût d’un pack bat­terie a chuté de 20 % entre 2023 et 2024, ouvrant des per­spec­tives promet­teuses pour le développe­ment mas­sif du stock­age énergé­tique8.

Les finance­ments alloués à la tran­si­tion sont encore très en-deçà du niveau néces­saire pour main­tenir la tem­péra­ture glob­ale à un niveau raisonnable

Enfin, dans le domaine de la recherche, la com­préhen­sion des mécan­ismes via lesquels les investis­seurs peu­vent pouss­er les entre­pris­es à se verdir pro­gresse sig­ni­fica­tive­ment. En ter­mes de fil­tres ESG d’investissement, plusieurs récents travaux9 mon­trent com­bi­en il est néces­saire de con­stru­ire un porte­feuille en prenant en compte les exter­nal­ités et les besoins de finance­ment de l’ensemble des entre­pris­es de l’économie – pas unique­ment celles du porte­feuille d’investissement. Ceci afin de max­imiser l’addi­tion­nal­ité de l’investissement par rap­port à un état con­tre­factuel. De plus, les béné­fices sig­ni­fi­cat­ifs de l’engagement action­nar­i­al ont été doc­u­men­tés par plusieurs pre­miers travaux empiriques10.

Les leviers d’action pour les États, la société et les chercheurs

Quels sont alors les leviers d’action pour met­tre la finance au ser­vice d’une tran­si­tion écologique ambitieuse dans cet envi­ron­nement chaotique ?

Idéale­ment, il faudrait que les États ren­for­cent la dynamique favor­able de l’investissement vert en accrois­sant les finance­ments des agences publiques et des ban­ques mul­ti­latérales de développe­ment. Ceci per­me­t­trait d’augmenter le nom­bre de pro­jets financés et d’accroître l’offre d’actifs financiers verts, en sou­tenant les pro­jets de blend­ed finance, pour réduire le coût du cap­i­tal des entre­pris­es con­tribuant à la tran­si­tion écologique et catal­yser une mul­ti­pli­ca­tion des investisse­ments privés. Dans cette optique, il s’agit de con­fér­er un car­ac­tère juridique­ment con­traig­nant aux engage­ments pris dans le cadre des alliances Net Zero ou d’harmoniser les normes et tax­onomies à l’échelle inter­na­tionale. Il serait aus­si pos­si­ble de lut­ter con­tre le green­wash­ing (à tra­vers le développe­ment de labels, une sur­veil­lance ren­for­cée, voire l’instauration d’une respon­s­abil­ité juridique), de soutenir la R&D verte, ou encore d’abroger les poli­tiques de sub­ven­tions aux éner­gies fossiles.

Pour­tant, le con­texte poli­tique et géopoli­tique nous pousse à recon­naître que ces mesures con­traig­nantes ambitieuses ont peu de chances d’être mis­es en œuvre dans un futur proche. Dans ce con­texte, de quelles marges de manœu­vre dis­posent la société civile, les entre­pris­es, et les investis­seurs pour com­penser l’inaction étatique ?

Un pre­mier levi­er d’action con­siste à per­me­t­tre au plus grand nom­bre d’acteurs (uni­ver­sités, entre­pris­es, com­munes, admin­is­tra­tions, asso­ci­a­tions, etc.) de dévelop­per large­ment des dis­posi­tifs de for­ma­tion et de sen­si­bil­i­sa­tion aux enjeux envi­ron­nemen­taux et aux instru­ments disponibles de la finance durable. Il con­vient égale­ment de soutenir le développe­ment d’initiatives favorisant les coali­tions d’investisseurs. Ceci pour­rait ren­forcer l’activisme action­nar­i­al sur les sujets envi­ron­nemen­taux et les ini­tia­tives per­me­t­tant de dif­fuser large­ment les infor­ma­tions auprès des por­teurs. En out­re, le développe­ment de plate­formes de don­nées open-source et gra­tu­ites sur les empreintes envi­ron­nemen­tales des entre­pris­es per­me­t­traient aux investis­seurs par­ti­c­uliers et aux petits investis­seurs insti­tu­tion­nels d’accéder aisé­ment à des métriques clés. Par­mi les autres impacts pos­si­bles, le sou­tien à la tran­si­tion écologique, qui passe notam­ment par un ren­force­ment de l’offre de fonds à impact de la part des ges­tion­naires d’actifs, béné­ficierait égale­ment de l’essor de plate­formes de finance­ment par­tic­i­patif à visée environnementale.

Enfin, la recherche a un rôle impor­tant à jouer. Il est essen­tiel de soutenir les chercheurs et les pro­jets de recherche sur les sujets envi­ron­nemen­taux dont l’activité est com­pro­mise dans leur pays d’origine. Insis­ter sur les risques envi­ron­nemen­taux, qui devi­en­nent de plus en plus menaçants, et dont la matéri­al­ité finan­cière n’est pas remise en ques­tion, per­me­t­trait poten­tielle­ment à la finance verte de regag­n­er la con­fi­ance des investis­seurs et des pou­voirs publics les plus rétifs. Cepen­dant, au-delà de ces risques incon­testa­bles, la recherche se doit d’approfondir l’analyse des con­di­tions dans lesquelles l’investissement peut soutenir le plus effi­cace­ment la tran­si­tion écologique. En par­ti­c­uli­er, la focale doit être déplacée vers l’investissement d’impact au détri­ment de l’investissement ESG, con­cept englobant des dimen­sions hétérogènes, voire par­fois con­tra­dic­toires, l’exposant ain­si aux cri­tiques et facil­i­tant les pra­tiques de green­wash­ing. Ce d’autant plus que les straté­gies ESG les plus courantes ne sont pas les plus effi­caces pour pouss­er les entre­pris­es à verdir leur mod­èle d’affaires.

Conclusion

À l’aube du deux­ième man­dat de Don­ald Trump, la finance verte mar­que le pas sur le plan poli­tique et doit faire face à des défis sys­témiques. Pour­tant, les avancées récentes, tant sur le plan tech­nologique qu’académique, offrent des motifs d’optimisme. En mobil­isant les chercheurs, les investis­seurs et la société civile, il est encore pos­si­ble de met­tre la finance au ser­vice d’une tra­jec­toire com­pat­i­ble avec des objec­tifs cli­ma­tiques ambitieux. Si l’urgence est man­i­feste, les instru­ments sont disponibles. Encore faut-il la volon­té poli­tique et col­lec­tive de les mobiliser !

Références :

  • Bolton, P., Kacper­czyk, M. T., 2021. Do investors care about car­bon risk? Jour­nal of Finan­cial Eco­nom­ics 142, 517–549.
  • Green, D., Roth, B., 2024. The allo­ca­tion of social­ly respon­si­ble cap­i­tal. Jour­nal of Finance, Forth­com­ing Paper.
  • Heeb, F., K¨olbel, J., 2024. The impact of cli­mate engage­ment: A field exper­i­ment. Work­ing Paper.
  • Hsu, P., Li, K., Tsou, C., 2023. The Pol­lu­tion Pre­mi­um. Jour­nal of Finance 78, 1343–1392.
  • Oehmke, M., Opp, M. M., 2025. A The­o­ry of Social­ly Respon­si­ble Invest­ment. The Review of Eco­nom­ic Stud­ies 92, 1193–1225.
  • van der Kroft, B., Pala­cios, J., Rigob­on, R., Zheng, S., 2025. Tim­ing sus­tain­able share­hold­er pro­pos­als in real asset invest­ments. Work­ing Paper.
  • Zer­bib, O. D., 2022. A Sus­tain­able Cap­i­tal Asset Pric­ing Mod­el (S‑CAPM): Evi­dence from Envi­ron­men­tal Inte­gra­tion and Sin Stock Exclu­sion. Review of Finance 26, 1345–1388.
1https://​www​.iea​.org/​n​e​w​s​/​i​n​v​e​s​t​m​e​n​t​-​i​n​-​c​l​e​a​n​-​e​n​e​r​g​y​-​t​h​i​s​-​y​e​a​r​-​i​s​-​s​e​t​-​t​o​-​b​e​-​t​w​i​c​e​-​t​h​e​-​a​m​o​u​n​t​-​g​o​i​n​g​-​t​o​-​f​o​s​s​i​l​-​fuels
2https://​www​.cli​mate​bonds​.net/​r​e​s​o​u​r​c​e​s​/​p​r​e​s​s​-​r​e​l​e​a​s​e​s​/​2​0​2​4​/​1​1​/​g​l​o​b​a​l​-​g​s​s​-​m​a​r​k​e​t​-​s​u​r​g​e​s​-​u​s​d​-​5​4​-​t​r​i​l​l​i​on-q3
3Bolton and Kacper­czyk, 2021; Zer­bib, 2022 ; Hsu, Li, and Tsou, 2023
4https://​www​.ener​gy​pol​i​cy​.colum​bia​.edu/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​n​s​/​r​e​a​l​i​z​i​n​g​-​t​h​e​-​p​o​t​e​n​t​i​a​l​-​o​f​-​j​u​s​t​-​e​n​e​r​g​y​-​t​r​a​n​s​i​t​i​o​n​-​p​a​r​t​n​e​r​s​h​i​p​s​-​i​n​-​t​h​e​-​c​u​r​r​e​n​t​-​g​e​o​p​o​l​i​t​i​c​a​l​-​e​n​v​i​r​o​n​ment/
5https://​www​.cdp​.net/​e​n​/​c​l​i​m​a​t​e​-​t​r​a​n​s​i​t​i​o​n​-​plans
6https://​www​.iea​.org/​r​e​p​o​r​t​s​/​g​l​o​b​a​l​-​e​v​-​o​u​t​l​o​o​k​-​2​0​2​4​/​e​x​e​c​u​t​i​v​e​-​s​u​mmary
7https://​rho​mo​tion​.com/​n​e​w​s​/​o​v​e​r​-​1​7​-​m​i​l​l​i​o​n​-​e​v​s​-​s​o​l​d​-​i​n​-​2​0​2​4​-​r​e​c​o​r​d​-​year/
8https://​about​.bnef​.com/​b​l​o​g​/​l​i​t​h​i​u​m​-​i​o​n​-​b​a​t​t​e​r​y​-​p​a​c​k​-​p​r​i​c​e​s​-​s​e​e​-​l​a​r​g​e​s​t​-​d​r​o​p​-​s​i​n​c​e​-​2​0​1​7​-​f​a​l​l​i​n​g​-​t​o​-​1​1​5​-​p​e​r​-​k​i​l​o​w​a​t​t​-​h​o​u​r​-​b​l​o​o​m​b​e​r​gnef/
9cf. Green and Roth, 2025 ; Oehmke and Opp, 2025
10cf. Heeb and Köl­bel, 2024 ; van der Kroft et al., 2025

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