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Les innovations « bas carbone » du fret maritime

4 épisodes
  • 1
    Comment décarboner les ports de commerce
  • 2
    Comment réduire l’empreinte carbone du fret maritime ?
  • 3
    « L’hydrogène d’origine renouvelable est la clé pour décarboner le transport maritime »
  • 4
    Navires marchands à voiles : utopie ou réalité ?
Épisode 1/4
Le 27 septembre 2022
5 min. de lecture
Cesar Ducruet
César Ducruet
directeur de recherche au CNRS et membre du laboratoire EconomiX (Paris-Nanterre)
Severine Julien
Gaëlle Gueguen Hallouët
professeure des universités à l'université de Bretagne Occidentale

En bref

  • Les ports émettent d’importantes quantités de gaz à effet de serre (GES) : le port de Rotterdam rejette par exemple 13,7 millions de tonnes de CO2 par an.
  • Les navires représentent 60 % des émissions des ports, suivis par le transport terrestre (30 %) et le terminal (10 %).
  • La décarbonation des ports se joue au niveau structurel (équipements) et logistique (organisation générale et flux).
  • L’Union Européenne, pionnière en matière de transition énergétique portuaire, a un rôle essentiel à jouer, car le droit européen est par nature contraignant pour tous les autres pays.
Épisode 2/4
Anaïs Marechal, journaliste scientifique
Le 4 mai 2022
4 min. de lecture
Eric-Foulquier
Eric Foulquier
enseignant-chercheur en géographie à l’Université Bretagne Occidentale

En bref

  • En 2018, le transport maritime a rejeté un peu plus d’un million de tonnes de CO 2 dans l’atmosphère. Ce qui représente 2,89 % des émissions anthropiques mondiales de ce gaz.
  • Le fret maritime occupe une place majeure au sein du commerce comme du développement économique mondial. En 2020, la flotte maritime mondiale comptait 99 800 navires, dont près de 54 000 navires marchands 2 transportant plus de 80 % des marchandises échangées à travers le monde.
  • Le volume de CO 2 émis par tonne de marchandise par kilomètre a déjà été réduit de 20 à 30 % entre 2008 et 2019 grâce, entre autres, à la modernisation des navires.
  • Cependant les émissions de GES du transport maritime ont augmenté de 30 % depuis 1990. La capacité du fret maritime est passée de 1 à 2 milliards entre 2006 et aujourd’hui, et il est prévu qu’elle atteigne 3 milliards d’ici 2030.
Épisode 3/4
Anaïs Marechal, journaliste scientifique
Le 4 mai 2022
4 min. de lecture
Delphine Gozillon
Delphine Gozillon
shipping officer au sein de la fédération européenne pour le transport et l'environnement

En bref

  • La transition énergétique vers le gaz naturel liquéfié (GNL) n’est pas si bonne, car il reste un carburant fossile qui rejette du méthane une fois utilisé. Environ 3% sur les 80% utilisés par les navires.
  • L’utilisation des biocarburants n’est pas vraiment pertinente pour le secteur du transport maritime. Beaucoup de secteurs, notamment l’aviation, auront besoin de biocarburants de 2ème et 3ème génération pour réussir leur décarbonation.
  • Deux tiers des émissions de GES actuelles pourraient être évitées grâce à un mix énergétique renouvelable et l’hydrogène semble être la meilleure alternative aux énergies fossiles.
  • La principale limite, derrière le coût de ces e-carburants, est le déploiement de toute la filière. Le défi est de produire suffisamment d’hydrogène renouvelable.
Épisode 4/4
Anaïs Marechal, journaliste scientifique
Le 4 mai 2022
5 min. de lecture
Cauneau-Philippe
Philippe Cauneau
ingénieur transport à l’Agence de la transition écologique (ADEME)

En bref

  • L’Organisation maritime internationale et la Commission européenne exigent des efforts de décarbonation de plus en plus importants des armateurs, et le fret maritime devrait être intégré dans le système d’échange de quotas d’émission de l’UE d’ici 2023.
  • Plusieurs technologies existent pour la propulsion à voile : le rottor de Flettner, les panneaux rigides en matériaux composites, les voiles et notamment le kite, novateur dans ce domaine.
  • Une étude estime que 40 à 45 % de la flotte mondiale (soit 37 000 à 40 000 navires) pourraient bénéficier d’une propulsion à voile d’ici 2050, en raison du moindre coût de cette technologie et de sa large disponibilité.
  • Une autre étude montre que 3 700 à 10 700 navires pourraient être équipés de systèmes de propulsion vélique d’ici 2030. Le rejet de 3,5 à 7,5 millions de tonnes de CO2 pourrait ainsi être évité en 2030.

Auteurs

Anaïs Marechal

Anaïs Marechal

journaliste scientifique

Anaïs Marechal est docteure en géosciences. Elle s’est d’abord intéressée aux séismes, qu’elle étudie au sein de laboratoires de recherche et sur le terrain pendant plusieurs années. En 2017, elle décide de se former au journalisme scientifique au sein de l’ESJ Lille. Elle travaille depuis en tant que journaliste indépendante pour différents titres de presse écrite généraliste, spécialisée et professionnelle où elle y traite du climat, de la santé ou encore des nouvelles technologies.