Pierre Henriquet, docteur en physique nucléaire et chroniqueur chez Polytechnique Insights
Le 17 mai 2022
6 min. de lecture
Pierre Henriquet
docteur en physique nucléaire et chroniqueur chez Polytechnique Insights
En bref
Les minerais extraterrestres attirent. La raréfaction des ressources sur Terre pourrait nous pousser à nous tourner vers l’espace.
L’astéroïde métallique Psyché (200 km de large environ), par exemple, contient environ 50 % de métal, soit une quantité totale équivalente à des millions d’années de notre production annuelle mondiale de fer et de nickel.
Le cadre législatif autour de l’exploitation minière extraterrestre est très flou. De nombreux pays comme les États-Unis, le Luxembourg ou encore les Émirats Arabes Unis travaillent sur des textes pour l’encadrer.
Quel que soit l’intérêt du secteur public ou privé pour le développement des activités d’extractions de ressources extraterrestres, il faut reconnaître que la tâche est loin d’être aisée.
responsable de la capacité du système ISRU de la NASA
En bref
Il faut trois jours pour aller ou revenir de la Lune et le voyage vers Mars dure entre six et huit mois.
Pour des missions d'exploration spatiale de longue durée, les astronautes devront donc trouver ou produire de quoi subvenir à leurs besoins.
Le programme d'utilisation des ressources in situ (In Situ Resource Utilisation, ISRU) développe les techniques pour localiser, extraire, transformer et exploiter les ressources locales.
Aujourd'hui, les développements portent surtout sur la production de carburant ; méthane ou hydrogène.
Il y a quatre principaux défis à relever : connaitre les ressources disponibles sur place ; savoir comment les exploiter ; maîtriser l'environnement ; et assurer la fiabilité du projet.
Florian Vidal, chercheur à l’Institut français des relations internationales
Le 17 mai 2022
5 min. de lecture
Florian Vidal
chercheur à l’Institut français des relations internationales
En bref
Dominé par la compétition grandissante entre les États-Unis et la Chine, le retour sur la Lune est, dorénavant, motivé par l’étude et l’exploitation de ses ressources.
L'une des principales ressources convoitées par les grandes puissances et se situant sur la Lune est l’hélium-3. Isotope dont nous connaissons les avantages pour la fusion nucléaire depuis 1988.
Mais les verrous technologiques et financiers freinent ostensiblement une quelconque exploitation des sols lunaires par les plus grandes puissances.
Cependant la conquête de telles ressources reste ouverte. Notamment avec des investissements massifs sur des projets comme Artemis ou TechTheMoon.
Auteurs
Pierre Henriquet
docteur en physique nucléaire et chroniqueur chez Polytechnique Insights
Après un doctorat en Physique Nucléaire appliquée à la Médecine et un diplôme universitaire en Astronomie/Astrophysique, Pierre Henriquet a travaillé pendant 10 ans au Planétarium de la ville de Vaulx-en-Velin où il a perfectionné ses talents de vulgarisateur auprès de multiples publics, novices ou spécialisés. Aujourd'hui, il propose ses services de rédaction et de médiation des sciences en freelance.
Sophy Caulier est diplômée en Lettres (Université Paris-Diderot) et en Informatique (Université Sorbonne Paris Nord). D'abord journaliste en rédaction à Industrie & Technologies puis à 01 Informatique, elle est devenue journaliste pigiste pour des quotidiens (Les Echos, La Tribune), des magazines spécialisés - ou pas - et des sites web. Elle écrit sur le numérique et l'économie en général, mais aussi sur le management, les PME, l'industrie ou le spatial. Aujourd'hui, elle écrit principalement pour Le Monde et The Good Life.
chercheur à l’Institut français des relations internationales
Titulaire d'un doctorat en sciences politiques (Université Paris Descartes), les travaux de Florian Vidal portent sur les ressources et la gouvernance de l’Anthropocène, en particulier les enjeux miniers dans les milieux reculés. Il est également chercheur associé au laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (Université de Paris).