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Usa and china flags on cargo containers during rain symbolizing trade war
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Quelles exigences internationales pour faire face à l’innovation technologique chinoise ?

Maximilian von Zedtwitz_VF
Maximilian von Zedtwitz
professeur de stratégie à l’Université de St.Gallen et professeur invité à l’École polytechnique (IP Paris)
En bref
  • Trois stratégies existent pour contrer l'essor technologique de la Chine : le techno-nationalisme, le techno-localisme et le protectionnisme.
  • Le techno-nationalisme provoque des perturbations immédiates par des interdictions et le contrôle de l'exportation.
  • Le techno-localisme exige une présence locale pour accéder au marché, ce qui crée des opportunités, mais aussi des risques concurrentiels.
  • Le protectionnisme vise à protéger les industries nationales par l’intermédiaire de droits de douane, de subventions et de préférences en matière d'approvisionnement.
  • La mondialisation axée sur le marché touche à sa fin, remplacée par un commerce influencé par la géopolitique et les règles de la concurrence.

Il y a deux décen­nies, la Chine était l’u­sine du monde, un endroit où les pro­duits conçus en Occi­dent étaient assem­blés par une main-d’œu­vre bon marché, puis réex­pédiés vers les marchés rich­es. Aujour­d’hui, les entre­pris­es chi­nois­es don­nent le ton dans le domaine de l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle, domi­nent les ventes de véhicules élec­triques et remet­tent en ques­tion la supré­matie tech­nologique de la Sil­i­con Val­ley. Cette trans­for­ma­tion a provo­qué une onde de choc de Wash­ing­ton à Brux­elles et dans d’autres cap­i­tales occi­den­tales, oblig­eant les décideurs poli­tiques à établir des répons­es de plus en plus sophis­tiquées à ce qu’ils con­sid­èrent comme une men­ace exis­ten­tielle pour leur lead­er­ship économique.

Le résul­tat ? Un ensem­ble com­plexe de poli­tiques que de nom­breux dirigeants con­sid­èrent à tort comme un sim­ple « décou­plage » avec la Chine. Or, la réal­ité est beau­coup plus nuancée, car les gou­verne­ments occi­den­taux déploient trois straté­gies dis­tinctes. Com­pren­dre ces approches est essen­tiel pour les entre­pris­es qui cherchent à iden­ti­fi­er à la fois les risques et les oppor­tu­nités dans une économie mon­di­ale de plus en plus frag­men­tée. Les enjeux sont con­sid­érables, car le développe­ment tech­nologique rapi­de de la Chine a créé des dépen­dances dif­fi­ciles et onéreuses. De plus, ses 1,4 mil­liard de con­som­ma­teurs représen­tent un marché trop impor­tant pour que la plu­part des entre­pris­es l’abandonnent.

Aujourd’hui, les préoc­cu­pa­tions en matière de sécu­rité nationale con­duisent à l’adop­tion de poli­tiques qui pour­raient remod­el­er fon­da­men­tale­ment le fonc­tion­nement des entre­pris­es mon­di­ales, des chaînes d’ap­pro­vi­sion­nement jusqu’aux parte­nar­i­ats de recherche en pas­sant par les straté­gies d’ac­cès au marché.

Techno-nationalisme : tracer des lignes claires dans les secteurs critiques

La réponse occi­den­tale la plus bru­tale a été le tech­no-nation­al­isme, c’est-à-dire l’ex­clu­sion délibérée des entre­pris­es chi­nois­es des écosys­tèmes tech­nologiques cri­tiques pour des raisons de sécu­rité nationale. Cette approche représente un change­ment fon­da­men­tal par rap­port à la logique économique des intérêts com­mer­ci­aux qui a guidé la mon­di­al­i­sa­tion pen­dant des décen­nies. L’ex­em­ple le plus fla­grant est la cam­pagne menée con­tre Huawei, autre­fois pre­mier fab­ri­cant mon­di­al de smart­phones et leader dans le domaine des équipements de télé­com­mu­ni­ca­tions 5G. Les restric­tions imposées par l’ad­min­is­tra­tion Trump lors de son pre­mier man­dat ont été main­tenues et ren­for­cées sous la prési­dence de Joe Biden ont éloigné Huawei des ser­vices Google, des semi-con­duc­teurs de pointe et des mis­es à jour logi­cielles essen­tielles. Le résul­tat a été dévas­ta­teur, car la part de marché mon­di­al de Huawei dans le secteur des smart­phones s’est effon­drée, pas­sant de 20 % à presque 2 % en seule­ment deux ans.

Le Bureau améri­cain de l’in­dus­trie et de la sécu­rité tient désor­mais à jour une liste de plus de 600 entre­pris­es chi­nois­es inter­dites d’ac­cès aux tech­nolo­gies américaines.

Cepen­dant, Huawei n’é­tait qu’un début. Le Bureau améri­cain de l’in­dus­trie et de la sécu­rité tient désor­mais à jour une liste de plus de 600 entre­pris­es chi­nois­es inter­dites d’ac­cès aux tech­nolo­gies améri­caines. Ces restric­tions con­cer­nent aus­si bien des cibles évi­dentes, comme le géant des télé­com­mu­ni­ca­tions ZTE, que des entre­pris­es moins con­nues dans les domaines de l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle, de la biotech­nolo­gie et de la fab­ri­ca­tion de pointe. D’ailleurs, mal­gré son approche open source, l’en­tre­prise chi­noise DeepSeek a vu ses out­ils d’IA généra­tive inter­dits dans les sys­tèmes du gou­verne­ment améri­cain, les lég­is­la­teurs pro­posant même des restric­tions plus larges. L’Eu­rope a emboîté le pas, mais sou­vent avec des mesures moins rad­i­cales. Le Roy­aume-Uni a inter­dit Huawei de ses réseaux 5G d’i­ci 2027, tan­dis que l’U­nion européenne a don­né aux États mem­bres les out­ils néces­saires pour exclure les « four­nisseurs à haut risque » des pro­jets d’in­fra­struc­tures cri­tiques. Les Pays-Bas, qui abri­tent le fab­ri­cant d’équipements semi-con­duc­teurs ASML, ont restreint les expor­ta­tions de machines de lith­o­gra­phie avancées, essen­tielles à la pro­duc­tion de puces infor­ma­tiques de pointe.

Le secteur des semi-con­duc­teurs est devenu un point par­ti­c­ulière­ment sen­si­ble. Les con­trôles à l’ex­por­ta­tion empêchent désor­mais les entre­pris­es chi­nois­es d’ac­céder non seule­ment aux puces avancées, mais aus­si aux équipements néces­saires à leur fab­ri­ca­tion. Ces restric­tions ont con­traint la Chine à inve­stir des mil­liards dans ses capac­ités nationales en matière de semi-con­duc­teurs. Pour les entre­pris­es occi­den­tales, les poli­tiques tech­no-nation­al­istes créent des per­tur­ba­tions immé­di­ates et sou­vent douloureuses. Les entre­pris­es qui ont des parte­naires, des four­nisseurs ou des clients chi­nois dans des secteurs soumis à des restric­tions sont con­fron­tées à des sépa­ra­tions for­cées et dis­posent de peu de temps pour s’adapter. La leçon à tir­er pour les dirigeants est claire : atten­dre que les restric­tions soient annon­cées est sou­vent trop tard. Les entre­pris­es avisées procè­dent à des éval­u­a­tions régulières des risques, dévelop­pent des chaînes d’ap­pro­vi­sion­nement de sec­ours et font pres­sion pour obtenir des délais de mise en œuvre raisonnables par l’in­ter­mé­di­aire des asso­ci­a­tions industrielles.

Techno-localisme : garder la porte ouverte sous certaines conditions

Alors que le tech­no-nation­al­isme ferme com­plète­ment la porte, le tech­no-local­isme la laisse ouverte, mais exige un prix. Ces entre­pris­es chi­nois­es peu­vent par­ticiper aux marchés occi­den­taux, mais elles doivent établir une présence locale impor­tante tout en trans­férant leur tech­nolo­gie comme con­di­tion d’ad­mis­sion. Cette approche recon­naît que l’ex­clu­sion totale de la tech­nolo­gie chi­noise peut être économique­ment préju­di­cia­ble, voire con­tre-pro­duc­tive. Elle cherche plutôt à tir­er par­ti des avan­tages de l’in­no­va­tion chi­noise tout en con­ser­vant le con­trôle nation­al sur les tech­nolo­gies et les capac­ités de pro­duc­tion essen­tielles. Ironique­ment, cela reflète la stratégie adop­tée par la Chine elle-même au cours des deux dernières décen­nies, lorsque les entre­pris­es étrangères étaient soumis­es à des exi­gences sim­i­laires pour accéder au marché chinois.

L’ex­em­ple le plus mar­quant est la bataille en cours autour de Tik­Tok. Plutôt que d’in­ter­dire sim­ple­ment l’ap­pli­ca­tion, les lég­is­la­teurs améri­cains ont exigé que l’entreprise ByteDance vende ses activ­ités améri­caines à des pro­prié­taires nationaux. La logique sous-jacente est que l’al­go­rithme et les don­nées des util­isa­teurs de Tik­Tok représen­tent des act­ifs pré­cieux qui devraient prof­iter aux intérêts améri­cains plutôt qu’aux intérêts chi­nois. Des pres­sions sim­i­laires ont été exer­cées sur d’autres appli­ca­tions et ser­vices chi­nois qui trait­ent des infor­ma­tions sen­si­bles sur les utilisateurs.

Dans le secteur des véhicules élec­triques, l’U­nion européenne a adop­té le tech­no-local­isme comme moyen de tir­er par­ti de la tech­nolo­gie chi­noise en matière de bat­ter­ies tout en ren­forçant ses capac­ités indus­trielles nationales. Les géants chi­nois des bat­ter­ies, tels que CATL et BYD, ont implan­té des sites de pro­duc­tion en Europe afin de béné­fici­er d’im­por­tantes aides au développe­ment et de sub­ven­tions. Ces accords per­me­t­tent aux gou­verne­ments européens d’ex­ercer un cer­tain con­trôle sur les chaînes d’ap­pro­vi­sion­nement cri­tiques tout en per­me­t­tant aux entre­pris­es chi­nois­es de par­ticiper à la tran­si­tion lucra­tive vers la mobil­ité électrique.

Cette approche s’é­tend aux exi­gences en matière de local­i­sa­tion des don­nées, qui oblig­ent les entre­pris­es tech­nologiques chi­nois­es à stock­er les don­nées des util­isa­teurs européens à l’in­térieur des fron­tières de l’UE, et aux man­dats de coen­tre­prise qui imposent de fac­to le partage des tech­nolo­gies comme con­di­tion d’en­trée sur le marché. Cer­tains accords vont plus loin, exigeant des accords de licence qui garan­tis­sent aux entre­pris­es occi­den­tales l’ac­cès aux inno­va­tions chinoises.

Pour les entre­pris­es, les poli­tiques tech­no-local­istes présen­tent à la fois des oppor­tu­nités et des risques. À court terme, les entre­pris­es occi­den­tales peu­vent accéder à la tech­nolo­gie chi­noise de pointe, accroître leur part de marché et béné­fici­er d’a­van­tages en ter­mes de coûts grâce à ces accords. Cepen­dant, le trans­fert for­cé de tech­nolo­gie peut réduire la moti­va­tion des entre­pris­es chi­nois­es à innover dans le cadre de parte­nar­i­ats ouverts, ce qui pour­rait laiss­er les parte­naires occi­den­taux avec un accès à une tech­nolo­gie obsolète, les entre­pris­es chi­nois­es con­cen­trant leurs derniers développe­ments sur les marchés non réglementés.

La clé pour les dirigeants est de trou­ver un équili­bre entre les gains immé­di­ats et les risques con­cur­ren­tiels à long terme. Les entre­pris­es qui devi­en­nent trop dépen­dantes des trans­ferts de tech­nolo­gie for­cés peu­vent se retrou­ver désa­van­tagées lorsque leurs parte­naires chi­nois dévelop­pent des straté­gies alter­na­tives ou con­cen­trent leurs efforts d’in­no­va­tion ailleurs.

Protectionnisme : préférence géographique plutôt que propriété

La troisième stratégie, le pro­tec­tion­nisme, adopte une approche totale­ment dif­férente. Plutôt que de se con­cen­tr­er sur la pro­priété des entre­pris­es ou les ques­tions de sécu­rité, elle vise à pro­téger les indus­tries nationales par le biais de droits de douane, de sub­ven­tions et de préférences en matière d’ap­pro­vi­sion­nement, quel que soit le lieu où se trou­ve le siège social d’une entre­prise. Le droit de douane de 100 % imposé par l’ad­min­is­tra­tion Biden sur les véhicules élec­triques fab­riqués en Chine est peut-être l’ex­em­ple le plus frap­pant de cette approche. Ce droit de douane dou­ble effec­tive­ment le prix des véhicules élec­triques chi­nois, les ren­dant non com­péti­tifs par rap­port aux alter­na­tives nationales au détri­ment de leurs qual­ités tech­nologiques. Des droits sim­i­laires ont été imposés sur les pan­neaux solaires, les semi-con­duc­teurs, l’aci­er et l’a­lu­mini­um chi­nois, créant des désa­van­tages sub­stantiels en ter­mes de coûts pour les expor­ta­teurs chinois.

Ce pro­tec­tion­nisme mod­erne va au-delà des droits de douane. La loi sur la réduc­tion de l’in­fla­tion prévoit jusqu’à 369 mil­liards de dol­lars d’inci­ta­tions en faveur des éner­gies pro­pres, avec des exi­gences en matière de con­tenu nation­al qui favorisent les fab­ri­cants améri­cains. La loi CHIPS, pro­mul­guée le 9 août 2022, alloue 52 mil­liards de dol­lars à la fab­ri­ca­tion de semi-con­duc­teurs, avec des restric­tions empêchant les béné­fi­ci­aires d’é­ten­dre la pro­duc­tion de puces avancées en Chine. L’Eu­rope a réa­gi en adop­tant son pro­pre plan indus­triel Green Deal, qui prévoit des sub­ven­tions sub­stantielles pour la fab­ri­ca­tion de tech­nolo­gies pro­pres au sein de l’UE. Ces poli­tiques visent à recon­stru­ire la capac­ité indus­trielle nationale qui a été vidée de sa sub­stance par des décen­nies de mon­di­al­i­sa­tion. Les dis­po­si­tions « Buy Amer­i­can » (achetez améri­cain) dans les marchés publics fédéraux con­fèrent aux entre­pris­es nationales des avan­tages sig­ni­fi­cat­ifs en matière d’ap­pels d’of­fres, tan­dis que les préférences au niveau des États éten­dent les poli­tiques pro­tec­tion­nistes aux achats des gou­verne­ments régionaux.

Les poli­tiques pro­tec­tion­nistes s’avèrent sou­vent moins effi­caces que prévu, car elles s’at­taque­nt à la géo­gra­phie plutôt qu’à la pro­priété ou au contrôle.

Cepen­dant, les poli­tiques pro­tec­tion­nistes s’avèrent sou­vent moins effi­caces que prévu, car elles s’at­taque­nt à la géo­gra­phie plutôt qu’à la pro­priété ou au con­trôle. Les entre­pris­es chi­nois­es ont fait preuve d’une remar­quable capac­ité d’adap­ta­tion pour con­tourn­er les bar­rières com­mer­ciales grâce à des investisse­ments directs, des straté­gies de pays tiers et des accords de parte­nar­i­at com­plex­es. Le fab­ri­cant BYD, mal­gré les droits de douane élevés imposés aux véhicules con­stru­its en Chine, a con­servé des con­trats lucrat­ifs avec les autorités de trans­port améri­caines grâce à son usine de fab­ri­ca­tion en Cal­i­fornie. L’en­tre­prise pro­duit tech­nique­ment des véhicules « fab­riqués aux États-Unis » tout en con­ser­vant la pro­priété et le con­trôle chi­nois. De même, les fab­ri­cants chi­nois de pan­neaux solaires ont mis en place une impor­tante capac­ité de pro­duc­tion aux États-Unis, ce qui leur per­met de béné­fici­er des sub­ven­tions des­tinées à soutenir l’in­dus­trie américaine.

Les fab­ri­cants chi­nois achem­i­nent égale­ment de plus en plus leurs pro­duits via le Mex­ique, le Viet­nam et d’autres pays afin d’éviter les droits de douane, tout en con­ser­vant le con­trôle des tech­nolo­gies et des proces­sus clés. Ces straté­gies met­tent en évi­dence un défi fon­da­men­tal lié aux approches pro­tec­tion­nistes : dans une économie mon­di­al­isée, la nation­al­ité de la pro­duc­tion et la pro­priété peu­vent être dis­so­ciées de manière à nuire à l’ef­fi­cac­ité des politiques.

Naviguer dans le nouveau paysage

Le cadre à trois straté­gies révèle pourquoi les dis­cours sim­plistes sur le « décou­plage » passent à côté de l’essen­tiel. Les gou­verne­ments occi­den­taux ne rejet­tent pas uni­for­mé­ment la tech­nolo­gie chi­noise, mais déploient plutôt des out­ils sophis­tiqués pour remod­el­er la dynamique con­cur­ren­tielle en leur faveur. Le défi pour les chefs d’en­tre­prise con­siste à com­pren­dre quelle approche s’ap­plique à leur secteur spé­ci­fique et à adapter leurs straté­gies en conséquence.

Les entre­pris­es opérant dans des secteurs jugés cri­tiques pour la sécu­rité nationale (télé­com­mu­ni­ca­tions, semi-con­duc­teurs, intel­li­gence arti­fi­cielle) doivent s’at­ten­dre à des restric­tions tech­no-nation­al­istes et plan­i­fi­er en con­séquence. Celles qui opèrent dans des secteurs où le trans­fert de tech­nolo­gie est pré­cieux peu­vent trou­ver des oppor­tu­nités dans les accords tech­no-local­istes, mais elles doivent gér­er avec pru­dence les risques con­cur­ren­tiels à long terme. Dans les secteurs con­fron­tés à des mesures pro­tec­tion­nistes, l’essen­tiel est de recon­naître que ces poli­tiques créent sou­vent des ouver­tures plutôt que des bar­rières, c’est-à-dire des oppor­tu­nités de repo­si­tion­nement stratégique plutôt que d’ex­clu­sion permanente.

La ten­dance générale est claire : l’ère de la mon­di­al­i­sa­tion pure­ment axée sur le marché touche à sa fin, rem­placée par un sys­tème plus com­plexe où les con­sid­éra­tions géopoli­tiques influ­en­cent de plus en plus les rela­tions com­mer­ciales. Les entre­pris­es qui s’adaptent rapi­de­ment à ces nou­velles règles d’en­gage­ment trou­veront des oppor­tu­nités, même dans un monde plus frag­men­té. Celles qui s’ac­crochent à leurs anci­ennes hypothès­es sur des marchés mon­di­aux sans fric­tion pour­raient se retrou­ver de plus en plus désavantagées.

Alors que les entre­pris­es chi­nois­es les plus com­pé­tentes con­tin­u­ent de s’adapter à chaque change­ment de poli­tique, les entre­pris­es occi­den­tales sont con­fron­tées à un choix dif­fi­cile : faire évoluer leurs straté­gies pour s’adapter à cette nou­velle réal­ité ou ris­quer d’être lais­sées pour compte dans un envi­ron­nement con­cur­ren­tiel en rapi­de évo­lu­tion. Les entre­pris­es qui prospéreront seront celles qui con­sid­èrent ces cadres poli­tiques non pas comme des obsta­cles à sur­mon­ter, mais comme de nou­velles règles du marché.

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