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Transport de marchandises : toutes les technologies pour sortir du pétrole

Aurélien Bigo
Aurélien Bigo
chercheur associé de la Chaire Énergie et Prospérité à l'Institut Louis Bachelier
En bref
  • Le transport de marchandises est aujourd’hui largement dépendant du pétrole : quelles sont donc les options technologiques pour sortir de cette dépendance ?
  • Il existe 5 grandes catégories dans les options technologiques : passer à l’électrique, à l’hydrogène, au méthane, aux biocarburants liquides, ou aux carburants de synthèse.
  • Chaque mode de transports à son option technologique, par exemple pour les poids lourds, l’utilisation de l’électrique serait efficace seulement pour les courtes distances. Pour les distances plus longues, le gaz doit encore s’imposer.
  • Quel que soit le mode, la décarbonation s’annonce lente, coûteuse, ou encore confrontée à des défis techniques et de mise en œuvre importants. Elle dépend aussi de ressources en tension. Il faut donc prioriser autant que possible la réduction des consommations d’énergie du transport de marchandises.

Le trans­port de marchan­dis­es est aujourd’hui large­ment dépen­dant du pét­role, aus­si bien pour les chaînes logis­tiques mon­di­ales qu’en France. Les poids lourds et véhicules util­i­taires légers roulent essen­tielle­ment au diesel. Il en est de même pour les bateaux de trans­port flu­vial, tan­dis que le trans­port mar­itime car­bu­re au fioul lourd. Les marchan­dis­es tran­si­tant par voie aéri­enne dépen­dent du kérosène. Seul le fret fer­rovi­aire s’est déjà forte­ment séparé des car­bu­rants liq­uides et du pétrole.

Pour répon­dre au défi cli­ma­tique, la décar­bon­a­tion du secteur est indis­pens­able, mais reste peu engagée à ce jour. Alors que le pre­mier arti­cle de la série pointait les 5 leviers pour décar­bon­er le trans­port de marchan­dis­es (mod­éra­tion de la demande de trans­port, report modal, rem­plis­sage des véhicules, con­som­ma­tion d’énergie des véhicules, décar­bon­a­tion de l’énergie), celui-ci s’attarde sur le dernier levi­er de décar­bon­a­tion de l’énergie. Et se demande : quelles sont donc les options tech­nologiques pour sor­tir le trans­port de marchan­dis­es de sa dépen­dance au pétrole ?

Les options de décarbonation à disposition

Il est pos­si­ble de don­ner 5 grandes caté­gories pour s’y repér­er dans les options tech­nologiques pour se pass­er du pét­role dans les trans­ports. La pre­mière option est de pass­er à l’élec­trique, dont la pro­duc­tion est déjà bas-car­bone à env­i­ron 90 % en France1. Les moteurs élec­triques sont égale­ment plus effi­caces d’un point de vue énergé­tique que les moteurs ther­miques, ce qui en fait une option à priv­ilégi­er… quand cela est pos­si­ble. Car les vol­umes de bat­ter­ies à emporter ren­dent l’électrique inen­vis­age­able pour cer­tains modes lourds, tels que le trans­port aérien ou le trans­port mar­itime (en dehors de quelques appli­ca­tions de niche sur courte distance).

Une autre option en inter­ac­tion avec l’électrique est l’hydrogène. Le prin­ci­pal moyen de pro­duc­tion d’hydrogène bas-car­bone envis­agé est en effet l’électrolyse de l’eau, qui néces­site de l’électricité. Et en plus de l’option du moteur ther­mique pour l’utilisation de l’hydrogène dans le véhicule, celle de la pile à com­bustible per­met de retrans­former l’hydrogène en élec­tric­ité pour util­i­sa­tion dans un moteur élec­trique. Le prin­ci­pal intérêt de l’hydrogène est alors de se pass­er des con­traintes d’autonomie et de recharge des bat­ter­ies, en par­ti­c­uli­er pour les véhicules plus lourds. Cepen­dant, la pro­duc­tion d’hydrogène reste aujourd’hui dépen­dante à 95 % des éner­gies fos­siles, c’est une option moins effi­cace d’un point de vue énergé­tique que l’électrification directe, et qui présente encore de nom­breux défis tech­niques et économiques pour son déploiement dans les transports.

Un autre gaz est sou­vent évo­qué, c’est le méthane, aus­si appelé gaz naturel pour sa ver­sion fos­sile, ou bien biogaz ou gaz renou­ve­lable pour les ver­sions bas-car­bone. Seul ce biogaz présente un intérêt cli­ma­tique sig­ni­fi­catif pour une util­i­sa­tion dans les trans­ports. Mais bien qu’en pleine crois­sance, la pro­duc­tion de gaz à par­tir de méthani­sa­tion de bio­masse (efflu­ents agri­coles, cul­tures inter­mé­di­aires, biodéchets, copro­duits ou encore résidus de cul­tures…) n’a représen­té qu’environ 2 % des con­som­ma­tions de gaz en France en 20222. Et le biogaz ne pour­ra représen­ter une part très sig­ni­fica­tive des con­som­ma­tions de gaz qu’à la con­di­tion de fortes baiss­es des vol­umes con­som­més, qui se situent aujourd’hui essen­tielle­ment dans le bâti­ment et l’industrie.

Les bio­car­bu­rants liq­uides sont aus­si pro­duits à par­tir de bio­masse. Ils sont davan­tage dévelop­pés et sont déjà incor­porés dans les car­bu­rants routiers, à hau­teur d’un peu plus de 8 % en 2022 pour le diesel3. Cepen­dant, la pro­duc­tion de ce biodiesel est loin d’être vertueuse à ce jour : les matières pre­mières util­isées sont importées pour plus des trois quarts, elles sont très majori­taire­ment issues de cul­tures en con­cur­rence avec les usages ali­men­taires4, et les baiss­es d’émissions de CO2 sont très lim­itées par rap­port au pét­role, quand l’ensemble des impacts est pris en compte5.

Enfin, les car­bu­rants de syn­thèse (ou elec­tro­fu­els ou e‑fuels) sont à l’interface de plusieurs vecteurs énergé­tiques déjà cités. Ils con­sis­tent à utilis­er de l’électricité bas-car­bone pour pro­duire de l’hydrogène, qui est com­biné à du CO2 (ou de l’azote pour l’e‑ammoniac) pour fab­ri­quer des car­bu­rants liq­uides ou gazeux6. Leur prin­ci­pal avan­tage est de pou­voir se sub­stituer à de nom­breux car­bu­rants actuelle­ment util­isés, sans mod­i­fi­ca­tion des véhicules. En revanche, ils souf­frent de nom­breux défis à relever : leur pro­duc­tion en est seule­ment à ses débuts, et doit se faire à par­tir d’électricité très peu car­bonée pour présen­ter un bilan car­bone large­ment favor­able ; les besoins d’électricité pour leur pro­duc­tion sont très impor­tants, de l’ordre de 4 à 5 fois plus impor­tants pour des e‑diesels que pour une util­i­sa­tion directe dans un véhicule élec­trique7 ; en con­séquence, leur coût est égale­ment très élevé, d’autant plus à court terme8.

Il ressort de ces dif­férentes options que leur bilan car­bone actuel est assez var­ié, selon le niveau de décar­bon­a­tion de ces dif­férentes éner­gies ou vecteurs énergé­tiques. Pour l’instant en France, seule l’électricité est large­ment décar­bonée. Aus­si les niveaux de déploiement, mais aus­si les con­traintes et défis à relever pour leur développe­ment sont var­iés. Cela invite à essay­er de trou­ver le mix énergé­tique le plus per­ti­nent en fonc­tion des nom­breux enjeux à inté­gr­er (tech­niques, économiques, cli­ma­tiques, de ressources, etc.).

L’exemple des poids lourds : comment sortir du pétrole ?

Le trans­port routi­er représente les trois quarts des émis­sions de gaz à effet de serre des trans­ports de marchan­dis­es en France (inter­na­tion­al com­pris, cf. 1er arti­cle de la série), avec 60 % pour les poids lourds et 16 % pour les véhicules util­i­taires légers. Pour ces derniers véhicules et pour les poids lourds opérant sur les livraisons des derniers kilo­mètres ou les plus cour­tes dis­tances, l’électrique devrait rapi­de­ment s’imposer comme la motori­sa­tion dom­i­nante. Pour la plus longue dis­tance, la con­cur­rence est plus forte et illus­tre un con­flit impor­tant entre les options les plus vertueuses d’un point de vue envi­ron­nemen­tal et la disponi­bil­ité de ces solu­tions, notam­ment à court terme.

Empreinte car­bone moyenne sur la durée de vie d’un tracteur routi­er ven­du en France en 2020 (en gCO2e/km). GNC : gaz naturel com­pressé ; PAC : pile à com­bustible. Source : Car­bone 4, 2022.

La fig­ure ci-dessus indique que dès 2020, trois options per­me­t­tent des baiss­es très sig­ni­fica­tives des émis­sions de gaz à effet de serre pour les tracteurs routiers9. Ces mêmes options attein­dront même des réduc­tions de l’ordre d’une divi­sion par 6 pour un poids lourd ven­du en 2030 par rap­port au diesel10.

Les ventes de poids lourds au gaz ont représen­té 4,5 % du marché en 2022 pour les plus de 7,5 tonnes et représen­tent la pre­mière énergie alter­na­tive au diesel11, mais le biogaz est disponible en quan­tité lim­itée12. La pro­duc­tion d’hydrogène bas-car­bone en est seule­ment à ses débuts et l’offre de poids lourds ne devrait pas décoller forte­ment avant 2030. Enfin, l’offre de poids lourds élec­triques est faible à ce jour, et ils n’ont représen­té que 0,3 % des ventes de poids lourds en 2022 en France13.

Cepen­dant, la Com­mis­sion européenne a pro­posé début 2023 une révi­sion des stan­dards d’émissions de CO2 des poids lourds neufs, visant une baisse de 45 % de ces émis­sions en 2030 par rap­port à 201914. Les prin­ci­paux con­struc­teurs sem­blent déjà alignés avec cet objec­tif et visent de l’ordre de 50 % de ventes avec des poids lourds ayant 0 émis­sion à l’usage d’ici la fin de la décen­nie15. C’est essen­tielle­ment l’électrique qui répon­dra à cet objec­tif, com­plété par une plus faible pro­por­tion de poids lourds hydrogène.

À not­er que l’électrique pour­rait aus­si se déploy­er sur longue dis­tance à l’aide des autoroutes élec­triques, qui per­me­t­tent aux véhicules de se recharg­er durant leur usage en mod­i­fi­ant l’infrastructure (élec­tri­fi­ca­tion par caté­naire, par rail ou par induc­tion)16. Si ces tech­nolo­gies per­me­t­tent de réduire les con­traintes liées aux bat­ter­ies, à leur autonomie et à leurs recharges (forts appels de puis­sance pour les recharges rapi­des, temps de pause…), le choix de la tech­nolo­gie à priv­ilégi­er est encore peu mature et le déploiement néces­sit­erait une coor­di­na­tion au niveau européen pour représen­ter un véri­ta­ble intérêt.

Prin­ci­paux avan­tages (en vert) et incon­vénients ou freins (en orange) des dif­férentes options de décar­bon­a­tion pour les poids lourds sur longue dis­tance, de manière qual­i­ta­tive17.

Cet exem­ple mon­tre aus­si la dif­fi­culté dans le choix des motori­sa­tions et des tech­nolo­gies à priv­ilégi­er. La diver­sité des options de décar­bon­a­tion est évidem­ment un atout et peut per­me­t­tre de gag­n­er en résilience selon les con­traintes à venir. Cepen­dant, aucune solu­tion n’est par­faite et il ne sera pas for­cé­ment effi­cace ni même pos­si­ble d’investir dans les infra­struc­tures d’approvisionnement ou de recharge de toutes les options de décar­bon­a­tion, ou pour les con­struc­teurs d’investir dans toutes les motori­sa­tions à la fois. Il est pos­si­ble qu’une ou deux options finis­sent ain­si par s’imposer par mode, que ce soit pour les poids lourds ou pour les autres modes.

Quelles énergies pour les autres modes ?

Pour les autres modes de trans­port, c’est un mix de dif­férentes tech­nolo­gies qui est sou­vent évo­qué. Pour le flu­vial, la con­ver­sion aux bio­car­bu­rants ou au biogaz est la plus sim­ple à envis­ager d’un point de vue tech­nique. Mais l’hydrogène voire l’électrique pour­raient aus­si avoir un rôle pour décar­bon­er ce mode, en rai­son de dis­tances voire de vol­umes qui restent raisonnables pour imag­in­er l’emport de bat­ter­ies (qui sont lour­des) ou d’hydrogène (qui prend beau­coup de place).

Pour le trans­port mar­itime, les navires au gaz pour ensuite les con­ver­tir au biogaz ont longtemps été la piste priv­ilégiée pour se sépar­er du pét­role. Aus­si les navires à voiles sont amenés à se dévelop­per, au moins en aide à la propul­sion. De plus en plus, il est ques­tion aus­si des car­bu­rants de syn­thèse, en par­ti­c­uli­er l’e‑ammoniac ou le e‑méthanol pour ce mode qui risque d’être par­ti­c­ulière­ment long et dif­fi­cile à décar­bon­er. Il en est de même pour le trans­port aérien, dont la sor­tie du pét­role devrait repos­er en pri­or­ité sur les bio­car­bu­rants de sec­onde généra­tion, le kérosène de syn­thèse ou encore l’hydrogène pour les appli­ca­tions qui le permettent.

Motori­sa­tions et éner­gies priv­ilégiées (en vert fon­cé) et envis­agées (en vert clair) par mode de trans­port de marchan­dis­es pour sa décarbonation.

Enfin, le fer­rovi­aire est déjà large­ment élec­tri­fié, mais env­i­ron 15 % de ses con­som­ma­tions d’énergie reposent tou­jours sur le diesel18. L’électrification des lignes est la plus effi­cace des solu­tions et pour­rait encore être éten­due. Pour les lignes qui res­teront non élec­tri­fiées, l’électrique à bat­ter­ies, les bio­car­bu­rants et l’hydrogène19 sont les prin­ci­pales alternatives.

Quelles implications pour la transition énergétique ?

Pour sor­tir du pét­role, le trans­port de marchan­dis­es devrait repos­er sur une diver­sité d’énergies à l’avenir, tan­dis que le trans­port de voyageurs sera large­ment dom­iné par l’électrique (ce qu’illustrent les 4 scé­nar­ios Transition(s) 2050 de l’ADEME ci-dessous20).

Quel que soit le mode, la décar­bon­a­tion s’annonce lente, coû­teuse, ou encore con­fron­tée à des défis tech­niques et de mise en œuvre impor­tants. Les prin­ci­pales options de décar­bon­a­tion dépen­dent aus­si de ressources (en métaux, bio­masse, élec­tric­ité, etc.) en ten­sion, que ce soit au sein des trans­ports, avec les autres secteurs de l’économie ou par les impacts liés à leurs con­di­tions d’exploitation (impacts sur la bio­di­ver­sité, géopoli­tiques, soci­aux, etc.).

Demande énergé­tique des trans­ports en 2050 par vecteur et par scé­nario, pour le trans­port de voyageurs, de marchan­dis­es et les soutes (trans­ports inter­na­tionaux). Source : ADEME, 2021.

Cela doit amen­er à pri­oris­er autant que pos­si­ble la réduc­tion des con­som­ma­tions d’énergie du trans­port de marchan­dis­es, faisant appel aux leviers de sobriété (évo­qués en 1er arti­cle, et détail­lés dans les 2 arti­cles à venir de la série). À la fois pour décar­bon­er suff­isam­ment rapi­de­ment le secteur par rap­port aux objec­tifs, mais aus­si pour lim­iter le coût financier et les autres impacts envi­ron­nemen­taux de la transition.

1Le bilan RTE pour 2022 donne une part de 87 % d’électricité d’origine décar­bonée dans la pro­duc­tion française, con­tre env­i­ron 91 % sur la péri­ode 2014–2021. (RTE, 2023)
2En 2022, la pro­duc­tion de bio­méthane a représen­té 7,0 TWh (en hausse de 61 % par rap­port à 2021), soit 1,6 % de la con­som­ma­tion de gaz naturel (GRTgaz, 2023). Voir aus­si l’origine des matières pre­mières sur (FranceA­griMer, 2022).
3Voir chiffres de l’Ufip Ener­gies et Mobil­ités, 2023.
4Voir les chiffres de la plate­forme Car­bu­Re sur l’origine des matières pre­mières.
5Dans les inven­taires d’émissions, l’usage des bio­car­bu­rants est con­sid­éré neu­tre et n’est pas comp­té dans le secteur des trans­ports, le CO2 émis lors de leur com­bus­tion ayant été cap­té lors de la crois­sance des plantes. En con­sid­érant l’analyse de cycle de vie mais aus­si les pos­si­bles change­ments d’affectation des sols liés à leur pro­duc­tion, les bio­car­bu­rants util­isés en France en 2017 avaient pour­tant une inten­sité car­bone sim­i­laire au pét­role (voir page 65 de la thèse). Les baiss­es des émis­sions qui lui sont accordées sont donc en bonne par­tie arti­fi­cielles.
6IFPEN, 2023.
7Sac­chi et al, 2022. Cette même pub­li­ca­tion donne les chiffrages en ter­mes de bilan car­bone.
8Dans l’UE, les e‑fuels auraient un coût de pro­duc­tion plus de 3 fois supérieur aux car­bu­rants pétroliers en 2035, et plutôt 6 à 10 fois plus élevé à court terme, voire davan­tage sur les petits pro­jets d’ex­péri­men­ta­tions. Voir notam­ment les études : ICCT, 2022 ; Ceru­lo­gy, 2017 ; Con­cawe, Aram­co, 2022.
9Car­bone 4, 2022.
10Car­bone 4, 2020.
11IDDRI, 2023.
12Le gaz naturel véhicule (GNV) con­som­mé en France en 2022 a été pour 36 % d’origine renou­ve­lable, via des garanties d’origine (GRTgaz, 2023). Mais au glob­al, le biogaz ne représente que moins de 2 % des con­som­ma­tions totales de gaz en France, la ques­tion de l’affectation de ce poten­tiel selon les secteurs est donc majeure.
13136 camions élec­triques ont été ven­dus en France (AVERE, 2023) et 3 poids lourds hydrogène à pile à com­bustible (Le Monde, 2023), sur plus de 44 000 poids lourds de plus de 5 tonnes ven­dus (CCFA, 2023).
14Les objec­tifs sont égale­ment de ‑65 % à 2035 et ‑90 % à par­tir de 2040, des baiss­es moins fortes que pour les voitures mais néan­moins sig­ni­fica­tives au vu des délais. (Euro­pean Com­mis­sion, 2023)
15T&E, 2023. Voir aus­si PwC, 2022.
16MTE, 2021.
17Le tableau est con­stru­it à par­tir notam­ment des autres études citées dans cet arti­cle. Voir aus­si Cunanan et al, 2021 ; Bhard­waj, Mostofi, 2022.
18CGDD-SDES, 2022.
19ADEME, 2020.
20ADEME, 2021 (fig­ure en page 222 du rap­port prin­ci­pal).

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