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Industrie, pénurie, diplomatie : les ricochets de la guerre en Ukraine

3 épisodes
  • 1
    Climat : adieu gaz russe, bonjour charbon !
  • 2
    Métaux russes : le casse-tête chinois des industriels
  • 3
    Autonomie stratégique : le réveil de l’Europe
Épisode 1/3
Le 25 mai 2022
4min. de lecture
david Benatia
David Benatia
professeur adjoint en économie à l’ENSAE (IP Paris) et HEC Montréal

En bref

  • À court terme, se séparer du gaz russe signifie inévitablement un retour au charbon pour produire de l’électricité et la mise entre parenthèses des politiques de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Le charbon émet environ quatre fois plus de CO2 que le gaz.
  • Les importations de gaz russe en Europe peuvent être réduites de 18 % à 20 % si l’on relance les centrales électriques à charbon.
  • Les autres substituts possibles sont le gaz naturel liquéfié (GNL) importé par bateau, les énergies renouvelables et le nucléaire. Mais ces solutions requièrent des investissements.
Épisode 2/3
Le 25 mai 2022
4min. de lecture
Emmanuel Hache
Emmanuel Hache
adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS

En bref

  • La guerre en Russie pourrait impacter le commerce du Palladium, ce métal rare, très utile dans la construction automobile, est principalement exporté par la Russie à hauteur d’environ 37% en 2021.
  • Les autres métaux, dont le poids de la production russe dans le monde est indéniable, sont : le titane (13 % de part de marché), le platine (10,5 %), l’aluminium (5,4 %), le cuivre (4 %), le cuivre raffiné (3,5 %) et le Cobalt (4,4 %).
  • Cette guerre arrive sur un marché des métaux déjà extrêmement tendu. Entre 2020 et 2021 le prix de ces métaux a bondi de 45%. La hausse du nickel est la plus significative avec un prix qui est monté à plus de 100 000$ la tonne avant de redescendre autour des 30 000$ la tonne.
  • A cause de ce conflit, le monde entier est à la recherche de nouveaux partenaires comme l’Australie ou le Canada qui sont des alternatives à la Russie pour beaucoup de métaux.
Épisode 3/3
Avec Richard Robert, journaliste et auteur
Le 25 mai 2022
5min. de lecture
Riccardo Perissisch 1
Riccardo Perissich
directeur d’études à l’École d’économie politique de la LUISS (Rome)

En bref

  • L’idée d’« autonomie stratégique » proposée par Emmanuel Macron en 2017 a d’abord suscité des réticences en Europe, notamment parce que certains pays se désintéressaient des questions de défense.
  • La crise russo-ukrainienne a changé la donne, en révélant la nature de la menace russe et en sortant du malentendu entre « autonomie » et « appartenance à l’OTAN ».
  • L’Union a réagi avec vitesse et détermination, l’évolution la plus spectaculaire étant celle de l’Allemagne.
  • L’Europe de la défense, désormais possible, ne sera pas facile à créer du fait du poids de l’existant (contrats et programmes).
  • La politique de cyberdéfense, sujet neuf, est la plus facile à mettre en œuvre au niveau européen.

Auteurs

Richard Robert

Richard Robert

journaliste et auteur

Richard Robert est directeur de la rédaction de Telos et mène des travaux de prospective dans le cadre de l’Observatoire du long terme et de l’Institut de prospective CentraleSupélec Alumni. Il a dirigé de 2012 à 2018 la Paris Innovation Review. Derniers livres parus : Le Social et le Politique, avec Guy Groux et Martial Foucault, CNRS Éditions, 2020 ; La Valse européenne, avec Elie Cohen, Fayard, 2021 ; Une brève histoire du droit d’auteur, avec Jean-Baptiste Rendu, Flammarion, 2024 ; Les Nouvelles Dimensions du partage de la valeur, avec Erell Thevenon-Poullennec, PUF, 2024, Les Imaginaires sociaux des smart cities, Presses des Mines, 2025. À paraître : Sauver la démocratie sociale, avec Gilbert Cette et Guy Groux, Calmann-Lévy, coll. « Liberté de l’esprit », 2026.