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Peut-on donner un prix à la biodiversité ?

5 épisodes
  • 1
    2021 : l’année de la réconciliation entre biodiversité et finance ?
  • 2
    Entreprises et biodiversité : la quadrature du cercle ?
  • 3
    Est-il efficace de conditionner les bonus des dirigeants aux notations RSE ?
  • 4
    Entreprises et biodiversité : comment quantifier les services rendus par la nature ?
  • 5
    TESSA : un outil pour estimer la valeur de la biodiversité
Épisode 1/5
Denise Young, podcasteur et écrivaine
Le 12 avril 2021
5 min. de lecture
Simon Zadeck
Simon Zadek
président de F4B et directeur de Migrant Nation

En bref

  • 2021 sera une année importante pour la prise en compte de la biodiversité dans les activités financières. L’initiative F4B (Finance for Biodiversity), présidée par Simon Zadek, s’inscrit dans cette démarche.
  • La prise en compte de la biodiversité est une urgence : si rien n’est fait, 20% des espèces pourraient disparaître dans les prochaines décennies.
  • La méthode consistant à financiariser la nature pour mieux la prendre en compte ne fait cependant pas l’unanimité : certains y voient plus le problème que la solution.
  • La transposition d’éléments naturels en valeurs économiques ne permettrait pas, en effet, de retranscrire l’importance de la nature dans le bien-être des êtres humains.
Épisode 2/5
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 12 avril 2021
5 min. de lecture
Sylvie Méléard
Sylvie Méléard
professeur à l'École polytechnique (IP Paris) et membre senior de l'Institut Universitaire de France
Denis Couvet
Denis Couvet
président de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et professeur au Muséum national d'histoire naturelle
Sandrine Sourisseau
Sandrine Sourisseau
docteur en Sciences de l’Environnement chez Veolia

En bref

  • Aujourd’hui des outils existent pour évaluer financièrement les services rendus par les écosystèmes (comme la capture du carbone ou la protection contre les inondations), mais certains chercheurs leur reprochent de ne pas aller assez loin.
  • Veolia s’est associé, dans le cadre de la chaire « Modélisation Mathématique et Biodiversité », à l’Institut Polytechnique et au Muséum National d’Histoire Naturelle.
  • Le but pour l’entreprise est de remplir dès le début de la décennie 2020 son objectif : réaliser des diagnostics et des plans d’action pour 100% de ses sites sensibles pour la biodiversité.
  • Les tenants de la chaire sont en charge de créer des modèles mathématiques réalistes et capables de prédire l’évolution de la biodiversité en fonction de certains paramètres, comme le changement du climat.
Épisode 3/5
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 12 avril 2021
4 min. de lecture
Patricia Crifo
Patricia Crifo
professeure d’économie à l’École polytechnique (IP Paris), chercheuse au CREST (CNRS) et chercheuse associée à CIRANO

En bref

  • La « responsabilité sociale des entreprises » (RSE) est un ensemble d’indicateurs destinés à évaluer l’impact des entreprises sur les sociétés et l’environnement.
  • De plus en plus d’entreprises choisissent d’indexer une partie des salaires de leurs dirigeants sur ces indicateurs RSE, afin de les contraindre à prendre en compte l’impact de leurs décisions sur le long terme.
  • Patricia Crifo, professeure d’économie à l’École polytechnique, a cherché à évaluer l’impact réel de ces politiques. Son étude montre qu’en 2015, 70% des entreprises du CAC40 utilisaient des systèmes de primes RSE, contre 10% en 2006.
  • Les contrats RSE ne sont cependant pas toujours efficaces. Dans les entreprises dont la gouvernance est particulièrement tournée vers l’actionnariat, leur effet est même quasiment nul.
Épisode 4/5
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 12 avril 2021
4 min. de lecture
Lisa Mandle
Lisa Mandle
scientifique principale du projet sur le capital naturel de l'Université de Stanford

En bref

  • InVEST, développé par le Natural Capital Project, est une suite logicielle open source utilisée par de grands groupes (comme Unilever ou Dow Chemical) soucieux de réduire leur impact sur la biodiversité.
  • L’objectif est de cartographier et de quantifier les services rendus par la nature (captage du carbone, protection contre les inondations, etc.).
  • InVest permet ainsi aux entreprises de trouver les meilleures solutions à leurs problèmes en prenant en compte des critères à la fois économiques et environnementaux.
Épisode 5/5
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 12 avril 2021
4 min. de lecture
Kelvin Peh
Kelvin Peh
maître de conférences en sciences de la conservation à l'université de Southampton

En bref

  • TESSA est un outil destiné à aider à la prise en compte de la biodiversité dans les projets. Il est spécifiquement destiné aux non-initiés qui souhaitent évaluer la valeur d’un site, ainsi que le coût de sa restauration.
  • L’outil a été téléchargé 2500 fois dans plus de 69 pays, et par au moins 12% d’acteurs du secteur privé – preuve que les entreprises prennent de plus en plus en compte la biodiversité dans leurs stratégies.
  • La start-up s’est associée à AXA pour que les clients de la firme puissent évaluer l’impact de leurs portefeuilles sur la biodiversité, et puissent prendre des décisions en conséquence.

Auteurs

Denise Young

Denise Young

podcasteur et écrivaine

Podcasteur et écrivain spécialisé dans le changement climatique et la finance. Retrouvez le podcast de Denise Young, New Climate Capitalism, sur Twitter : @NewClimateCap.

James Bowers

James Bowers

Rédacteur en chef de Polytechnique Insights

James Bowers est docteur en biologie moléculaire du Museum national d’Histoire naturelle avec un master en production des médias scientifiques de l’Imperial College de Londres. Il a conçu pendant six ans des contenus scientifiques pour le numérique, la télévision et d’autres médias, au Royaume-Uni et en France. Plus récemment, il a travaillé trois ans en tant que consultant et formateur scientifique pour l’agence Agent Majeur, où il a coécrit le livre Sell Your Research: Public Speaking for Scientists, paru aux éditions Springer.