Pierre-Marie Lledo, directeur de recherche au CNRS, chef d’unité à l’Institut Pasteur et membre de l’Académie européenne des sciences
Le 18 février 2021
5 min. de lecture
Pierre-Marie Lledo
directeur de recherche au CNRS, chef d’unité à l’Institut Pasteur et membre de l’Académie européenne des sciences
En bref
Pour le Pr Pierre-Marie Lledo, la conception selon laquelle un groupe serait moins intelligent que des individus est erronée.
Au contraire, des chercheurs ont créé un « facteur C » évaluant l’intelligence collective sur le modèle du QI individuel.
Le « facteur C » ne dépend pas que du QI de chaque membre du groupe : il est surtout amélioré par l’accroissement des interactions et la diversification des profils.
C’est pour cela que le Pr Lledo pense que les entreprises doivent remplacer les structures hiérarchiques rigides par un fonctionnement plus transversal favorisant l’intelligence collective.
Patrice Georget, enseignant-chercheur en psychosociologie à l’École universitaire de Management IAE Caen
Le 18 février 2021
6 min. de lecture
Patrice Georget
enseignant-chercheur en psychosociologie à l’École universitaire de Management IAE Caen
En bref
Pour fonctionner, notre cerveau est obligé d’avoir recours à des biais cognitifs, qui permettent un traitement plus rapide de l’information en la simplifiant.
Mais les biais cognitifs peuvent aussi conduire à renforcer des préjugés sans preuves tangibles, à créer de faux souvenirs, à accentuer notre attrait pour le sensationnel...
Les fake news et les complots font souvent appel à ces biais cognitifs pour remettre en question de façon irrationnelle des valeurs que nous ne sommes pas habitués à défendre parce que nous les prenons pour acquises comme la liberté d’expression.
Il existe cependant des moyens de renforcer son « immunité » contre les fake news, notamment en apprenant à cerner les mécanismes de ces biais cognitifs, ou en renforçant son esprit critique.
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 18 février 2021
5 min. de lecture
Samuel Veissière
assistant professeur de psychiatrie à l'université McGill à Montréal
En bref
Selon le Dr Samuel Veissière, la dépendance aux smartphones est surtout due à la dépendance aux réseaux sociaux.
Pour Samuel Veissière, notre addiction à Internet vient du fonctionnement même de notre cerveau, qui est conçu pour fonctionner en réseau et adapter son comportement en fonction de celui des autres.
L’addiction aux drogues dures concerne 0,6 % de la population, mais cette proportion monte jusqu'à 40 % pour l’addiction aux smartphones. Le Dr Vessière appelle donc à une réglementation plus stricte, voire à une taxation de l’usage d’Internet, à l'instar de ce qui se fait déjà pour d'autres substances addictives comme le tabac.
Avec son équipe de recherche, il propose une « désintoxication numérique », et liste 10 moyens simples permettant de réduire le temps passé devant son écran de téléphone.
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 18 février 2021
4 min. de lecture
Emmanuel Beaurepaire
directeur de recherche CNRS au Laboratoire d’optique et biosciences de l’École polytechnique (IP Paris)*
En bref
Les recherches sur le cerveau montrent que les neurones de la région de l'hippocampe sont organisés très tôt dans la vie pour constituer les bases de la mémoire.
Expert en microscopie multiphotonique, le Dr. Emmanuel Beaurepaire et ses collègues ont pour objectif d'étudier ce processus dans le cadre d'un projet intitulé HOPE et financé par l'Europe.
Les chercheurs commencent par marquer les neurones avec des couleurs, grâce à une technique développée en 2007 par une équipe de l'Université de Harvard et appelée « brainbow » [cerveau arc-en-ciel].
Ils prévoient d'utiliser par la suite la microscopie multiphotonique pour étudier les neurones, leurs projections et leur développement tout au long de la vie de la souris étudiée.
Auteurs
Pierre-Marie Lledo
directeur de recherche au CNRS, chef d’unité à l’Institut Pasteur et membre de l’Académie européenne des sciences
Pierre-Marie Lledo concentre ses recherches sur l'adaptation et la régénération des neurones dans le cerveau ainsi que leurs interactions avec le système immunitaire. Il est directeur de recherche et directeur du laboratoire « Gènes et cognition » au CNRS et également directeur d'unité « Perception et mémoire » et directeur d'enseignement « Plasticité et développement du système nerveux » à l'Institut Pasteur.
enseignant-chercheur en psychosociologie à l’École universitaire de Management IAE Caen
Patrice Georget est enseignant-chercheur en psychosociologie à l’Ecole Universitaire de Management IAE Caen qu’il a dirigée de 2015 à 2020. Il a été consultant dans l’industrie en management de la diversité et en prévention des risques. Il est expert auprès de l’APM (Association Progrès du Management) depuis 2009 et intervenant GERME.
James Bowers est docteur en biologie moléculaire du Museum national d’Histoire naturelle avec un master en production des médias scientifiques de l’Imperial College de Londres. Il a conçu pendant six ans des contenus scientifiques pour le numérique, la télévision et d’autres médias, au Royaume-Uni et en France. Plus récemment, il a travaillé trois ans en tant que consultant et formateur scientifique pour l’agence Agent Majeur, où il a coécrit le livre Sell Your Research: Public Speaking for Scientists, paru aux éditions Springer.
Après une formation initiale en biologie moléculaire, Agnès Vernet s’est formée au journalisme scientifique à l’ESJ-Lille. Depuis 14 ans, elle écrit dans différents supports, magazines scientifiques, titres professionnels et médias généralistes, en France et en Suisse. Depuis le 1er février 2021, elle a été élue présidente de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI).